Gabriel Orozco
Gabriel Orozco
La Pensilina avait été pensée comme une pergola pour le jardin du Pavillon, vouée à accueillir des sculptures mais aussi des plantes et une fontaine. Gabriel Orozco a réalisé cette réplique en bois grandeur nature comme une maquette monumentale pour être exposée dans un espace adjacent à l’intérieur du Pavillon italien, en contraste avec la structure originale restée à l’extérieur et déjà détériorée par le temps et les intempéries.
Après avoir été dévoilée à Venise en 2003, Shade Between Rings of Air a voyagé et a été exposée dans de nombreux pays, produisant à la fois une distance géographique et un écho temporel avec la pergola de 1952. En tant que réplique platonique, cette maquette est devenue un objet architectural indépendant et mobile, pouvant être installé dans différents lieux et contextes. Comme dans d’autres œuvres plus anciennes de Gabriel Orozco (La DS (1993), Elevator (1994), ou Observatory House (2006)), ce procédé sculptural traduit un point de rencontre entre l’individu et l’histoire.
Montrée précédemment au Palacio de Cristal à Madrid et au Palais des Beaux-arts de Mexico City, Shade Between Rings of Air est à présent exposée en France, accompagnée d’un ensemble de terres cuites.
Les terres cuites réalisées récemment font partie de la série Orthocenters. Gabriel Orozco les a façonnées à la main en pressant sur une table un bloc d’argile dans un mouvement rotatif du centre vers les bords, jusqu’à l’obtention d’une forme triangulaire.
Le résultat de cette manipulation est alors déposé sur une petite boule en bois qui, sous le poids de la matière, va profondément imprimer sa forme dans l’argile. Le tout est ensuite retourné et la sphère une fois retirée laisse apparaître son empreinte en creux. Cette forme évidée évoque un récipient.
Au sous-sol de la galerie, la vidéo Solvitur Boomerando montre l’artiste lançant un boomerang, une de ses activités préférées ces dernières années. Gabriel Orozco considère cette occupation comme une extension de sa pratique artistique. L’acte de lancer et d’attraper des boomerangs provoque chez le lanceur une prise de conscience de la nature et du hasard, ainsi qu’un sentiment de surprise quand l’objet lancé au loin dans l’air revient vers lui.
La maison aperçue dans la vidéo, connue sous le nom de Observatory House, a été conçue par l’artiste comme une réplique plus ou moins fidèle d’un des éléments architecturaux (un observatoire du XVIIIe siècle) du site de Jantar Mantar à New Dehli en Inde. L’artiste a fait de cette maison située sur la côte pacifique du Mexique, en contact direct avec la nature et le paysage, une plateforme d’exploration dotée d’une vue panoramique à 360°.
Vernissage
Vernissage 7 septembre 2012 Ã 18h
critique
Gabriel Orozco