Communiqué de presse
Marie Preston
Fruiter
«Nous ne voulons pas copier la nature. Nous ne voulons pas reproduire, nous voulons produire. Nous voulons produire comme une plante qui produit un fruit et ne pas reproduire.» (Hans Arp, Jours effeuillés: Poèmes, essais, souvenirs, Paris, Gallimard, 1966)

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Marie Preston présente «Fruiter», exposition personnelle issue d’un travail de recherche sur la question de l’abondance. Au début de notre siècle, l’idéalisation de la nature qui conduisait le principe de la mimesis se transforme en une idéalisation du processus naturel.
Aujourd’hui, ce parti-pris ne peut se passer d’une réflexion sur l’accumulation générée par nos sociétés «d’abondance» dont le modèle est la production de la nature. Un travail collectif autour de la question de l’«abondance» (exposition «Champs d’abondance», 2009) a conduit l’artiste à penser la question de la «production», à partir de la création de moule et de contre-moule de fruits qui sont aussi des contenants (Fruiter, 2009).
Il s’agit pour cette exposition de penser la question de la «production» à travers des œuvres conçues grâce à une activité en collaboration — au sens de travailler ensemble ou à -côté de. L’artiste développe ses projets à partir de rencontres suscitées en engageant une activité dans un territoire spécifique: pratique du tricot au sein de l’Association des femmes maliennes de Montreuil (Sur le seuil du divers, 2006), déplacement à pied entre Saint-Denis et Paris (Un pointillé sur une carte, 2007) ou travail documentaire sur une pratique rituelle en Inde (Quand la main dessine, 2006). Photographies, sculptures, performances et films vidéos prennent forme selon des modalités diverses allant de la restitution d’expérience à des actions collectives.