Fresque et oeuvres sur papier de Keith Haring
Figure emblématique de la scène artistique new-yorkaise des années 80, Keith Haring incarne avant tout l’artiste «populaire», celui pour lequel l’art est destiné à tout le monde et doit s’exprimer partout, pas seulement dans les espaces traditionnels des musées et galeries, sur tous les supports et sans frontière aucune, ni géographique, ni d’âge ou de condition sociale.
A l’image de Penck qu’il considérait comme son mentor, il voulait créer une iconographie à la signification universelle, au travers d’œuvres identifiables et compréhensibles par tous. C’est ainsi qu’il définit la figure du Radiant Child, une silhouette humaine simplifiée à l’extrême soulignée par un contour noir très marqué, qui incarne la vie, l’énergie, la joie et l’espoir pour le futur, reconnue aujourd’hui par tous comme la « marque » Haring.
S’étant initialement fait connaître par ses graffiti dans les rues et dans le métro de New York, Haring n’accepta jamais, même une fois exposé dans les plus grands musées et galeries du monde entier, de limiter sa création aux supports traditionnels de l’art. Il peint sur des murs, sur des bâches ou des toiles goudronnées, sur des objets trouvés ou des éléments de décoration, sur du cuir, du béton, du plastique comme du métal, donnant ainsi naissance à un art multiforme, avec des œuvres très diverses.
La pièce principale de l’exposition est une importante peinture murale de 2,7 m de haut et 4,2 m de long, réalisée en 1986 sur un mur de la boutique parisienne «Jouets & Cie». Une dizaine d’œuvres sur papier seront présentées, dont certains «Subway drawings», ces dessins à la craie blanche sur papier noir réalisés par Haring dans le métro de New York dès 1981, et d’autres dessins plus tardifs (1983 à 1990).
Cet ensemble de dessins sera complété par «The Blueprint Drawings», une série complète de 17 sérigraphies sur papier de grande taille (de 108 x 118 cm à 108 x 200 cm) achevée début 1990, peu de temps avant sa mort.
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Pierre-Évariste Douaire sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
Keith Haring