Communiqué de presse
Sébastien Lespinasse, Gérôme Nox, Urs
Fréquences 1
La forme ne s’encombre plus d’images. Et c’est justement cette absence de formes visuelles immédiates qui permettra au visiteur de créer dans un autre temps ses propres images mentales.
Il sera donc question de sensations, d’impulsions de signaux qui s’étendent au delà des chemins balisés. Espace de création mais aussi de communication (exclusivement sonore), les emails et internet représentent les premiers temps de l’exposition.
Progressivement, les oeuvres vont s’emparer des ondes radiophoniques jouant également avec le temps grâce au direct et au différé, à la performance et à l’enregistrement.
Le jour du vernissage, le concert d’Urs, comme ceux qui vont se multiplier en «huis clos» à Bourges l’après-midi du 21 février en s’emparant de lieux spécifiquement choisis pour leurs singularités acoustiques, vont, eux aussi, jouer avec notre rapport à l’image et au temps. Le dialogue entre les musiciens et le public sera uniquement sonore, dans un échange direct et pourtant distant, collectif et à la fois personnel.
Les concerts auront lieu, en effet, au même moment dans la ville et dans la salle de concert d’Emmetrop, le Nadir. Avec, d’un côté des musiciens sans public, de l’autre un public sans musiciens. La musique naviguant d’un lieu à l’autre, établissant une union forte et insaisissable à la fois.
La diffusion des concerts comme celle des lectures de Sébastien Lespinasse sera également relayée sur internet, proposant alors une véritable écoute alternative. L’enregistrement des performances sonores offrira d’autres conditions d’exposition encore, de l’oeuvre en tant que telle et de l’oeuvre rejouée, rediffusée. Différentes stations de radio diffuseront également les poèmes de Sébastien Lespinasse, qu’il réalisera spécialement à cette occasion.
Gerome Nox, enfin, utilisera le Transpalette comme une caisse de résonance : un matériau, un volume dans lequel différentes couleurs sonores (des graves aux aigües) pourront entrer en collision.