Frédéric Teschner

L’exposition consacrée au graphiste Frédéric Teschner à Passerelle, Centre d’art contemporain de Brest, présente le travail qu’il a développé autour du signe à l’ère d’Internet, de l’image contemporaine et de la mémoire.

Hommage au graphiste Frédéric Teschner

Avec l’exposition « Frédéric Teschner », le centre d’art Passerelle rend hommage à celui qui fut son graphiste jusqu’à sa disparition en 2016. Sans visée rétrospective, l’événement propose une immersion dans la matière visuelle et graphique créée par Frédéric Teschner, dont le travail fut essentiellement consacré à des collaborations avec le milieu artistique et culturel, des chorégraphes et metteurs en scène, des architectes, des galeries, des centres d’art, des musées, des fondations et des théâtres, sous la forme d’affiches, de conception d’identité visuelle d’expositions, de catalogues d’expositions et de monographies.

L’œuvre graphique de Frédéric Teschner s’est développée autour d’un questionnement sur la place du signe, de la typographie et du dessin à l’époque d’Internet. Ses réalisations sont nourries par l’idée que les normes esthétiques de l’image contemporaine et ses modes de reproduction ont été redéfinis par le contexte numérique, dans lequel les images circulent sous la forme de fichiers numériques, sont soumises à la compression et à la notion de résolution.

L’œuvre graphique de Frédéric Teschner questionne l’image contemporaine

Le questionnement sur la matérialité et la valeur numérique des images a engagé la démarche graphique de Frédéric Teschner dans une dimension plastique qui s’est construite à travers une constante recherche empirique. Dans une attitude de flâneur, le graphiste glanait dans le monde qui l’entourait la matière de ses travaux : des expériences, des icônes et des formes, des textures, des rencontres, des visions insolites, des usages constituaient autant d’éléments collectés dans sa banque de matériaux et autant de déclencheurs d’idées.

Les données rassemblées par Frédéric Teschner étaient ensuite soumises à un processus quasi alchimique de transformation qui allait au-delà de la simple association et manipulation d’éléments préexistants. Elles étaient à la source de scénarios graphiques d’une dimension à la fois narrative et poétique qui résultèrent en des ensembles visuels, des livres et des affiches comme celle intitulée Bienvenue, réalisée en 2013 pour le centre d’art Passerelle. Des créations qui sont également toujours sous-tendues par un questionnement sur la mémoire, l’histoire réactivée et l’évolution des formes et des idées.