Fred Sandback
La Galerie Nelson-Freeman est heureuse de présenter pour la première fois l’artiste américain Fred Sandback.
Né en 1943 à Bronxville (New York), Fred Sandback obtient un diplôme en philosophie et étudie ensuite la sculpture à l’Université d’Art et Architecture de Yale où il rencontre Donald Judd et Robert Morris.
Les galeries Konrad Fischer à Düsseldorf et Heiner Friedrich à Munich sont les premières à lui consacrer une exposition personnelle en 1968.
Il réalise par le mécénat de la Dia Foundation, une installation permanente au Musée de Winchedon (Massachusetts), ouvert entre 1981 et 1996 et en 2003, plusieurs grandes sculptures sont installées dans l’exposition permanente de la Dia Beacon à New York.
Son travail a été largement exposé en Europe et aux Etats-Unis depuis la fin des années 60, cependant aucune exposition personnelle ne lui a été consacrée à Paris depuis plus de quinze ans.
En 1966, George Sugarmann, en réponse aux frustrations de Sandback par rapport à la sculpture lui dit: « si tu es mécontent de toutes ces pièces, tu n’as qu’à les enfiler sur une ficelle et l’on n’en parle plus. »
Proche de l’art minimal, Fred Sandback a dès le départ le sentiment viscéral puissant de vouloir produire une sculpture qui n’ait pas d’intérieur.
Il réalise à partir de 1967 des sculptures ouvertes uniquement soulignées et matérialisées par des fils d’acier rigides, des élastiques tendus ou encore des fils d’acrylique colorés, qui projetés dans l’espace, le définissent ou le contrarient dans un jeu perpétuel d’illusions optiques. Il s’agit pour lui d’affirmer un volume sans l’opacifier ; d’exprimer une matérialité sans l’occuper ni l’obstiner : le volume ne doit pas être un obstacle à la vision, il ne doit pas faire écran.
« Fred Sandback est une figure marginale et radicale de la remise en question de l’objet d’art qui s’opère dès la seconde moitié des années 60.
Par l’extrème réduction des moyens qu’elle met en jeu, par l’intransigeance de son principe, son œuvre s’affirme comme une ultime réitération de l’idée de sculpture, poussée à la limite de sa disparition, se renouvelant sans cesse dans les contraintes sévères de son protocole, l’art de Fred Sandback est envisagé comme le terme évanescent d’une tradition de la sculpture moderne. » (Valérie Mavridorakis in monographie Fred Sandback ou le fil d’Occam).
critique
Fred Sandback