Communiqué de presse
Franziska Furter
Franziska Furter
Chez Franziska Furter, oeuvres en deux dimensions comme en volume flirtent entre la 3D et des éléments plans, effacent ou déforment la profondeur de l’espace pour créer un imaginaire et un système de représentation spécifiques.
S’inspirant des mangas japonais et travaillant dans des formats qui sont d’ordinaire ceux du tableau, voire de la fresque, Franziska Furter opère une synthèse d’éléments culturels a priori paradoxaux, renvoyant simultanément à la culture populaire et à la culture dite «haute».
Ses dessins sont principalement réalisés à l’encre et au graphite, privilégiant le noir et blanc sur la couleur. L’oeil y glisse sans transition d’espaces quasi réalistes, dont le contraste évoque la photographie et particulièrement des effets d’inversion de positif à négatif, à des espaces franchement abstraits, riches en effets de gros plans et de détails.
Franziska Furter y décrit des décors en suspens, mettant en scène une nature artificielle, sans aucune présence humaine, qui semble parcourue par une énergie interne qui renvoie autant à une fiction hypothétique qu’à la réalisation même du dessin, fait d’une main appliquée et précise.
Sans repère temporels, ces dessins peuvent s’assimiler à des scènes de science-fiction, des paysages fantastiques, traversés d’ondes de chocs et de déf lagrations, proches de l’implosion.
Jouant sur des effets d’échelle qui associent le macro et le microscopique, sur des références à la fois triviales et scientifiques, ces oeuvres activent une perception tous azimuts, suscitant une mise en connexion rapide du regard, d’un certain sens haptique et de l’imaginaire.
Pour la seconde année consécutive et après Yann Géraud en 2009, le Frac Alsace invite un jeune artiste à investir l’espace de la Chapelle Saint-Quirin, à Sélestat.
Par une installation en suspension qui tient autant de la présence surnaturelle d’objets ou d’animaux improbables que du geste graphique, Franziska Furter modif ie radicalement la perception de l’espace orthogonal et symétrique de la chapelle.
Elle crée un paysage vibrant et menaçant, habité de présences à la fois organiques et inquiétantes, posées au coeur d’un jeu d’échelle, de distance et d’enchevêtrement des plans qui confond le regard.