LIVRES

Françoise Pétrovitch. Mes familiers

Livre d’artiste présentant les céramiques de Françoise Pétrovitch pour l’exposition «Mes familiers». Des céramiques étranges : têtes de cerf ou de chevreuil évoquant Bambi, adolescente serrant un animal dans ses bras, figurines totémiques et autres créations hybrides laissent entrevoir un univers fantasmagorique aux références enfantines.

— Auteur : M.C. Gayffier
— Éditeurs : Semiose éditions, Ézanville / Le Granit, Belfort / Frac Alsace, Sélestat / Galerie Rx, Paris
— Année : 2004
— Format : 17,50 x 25 cm
— Illustrations : 16, en couleurs
— Pages : 32
— Langue : français
— ISBN : 2-915199-11-6
— Prix : 19 €

Présentation

Mes familiers introduit d’emblée le caractère intime que Françoise Pétrovitch donne à son œuvre. Ici, l’artiste invite le visiteur au pays des songes et du fantasque, un monde sorti de son imagination avec lequel il faudra s’appliquer à recomposer les codes.
Françoise Pétrovitch ne limite pas sa créativité à l’utilisation d’une seule technique mais poursuit sa recherche de nouveaux matériaux et supports dans un but précis : élaborer une syntaxe pour faire dialoguer son œuvre.

De cette quête, la céramique s’est imposée à Françoise Pétrovitch comme le prolongement de ses dessins. Des sculptures non pas posées sur un socle, mais des êtres hybrides à la fois humain et animal, dispersés dans l’espace, suspendus dans le vide, ou encore vagabondant sur le mur ; certains étant retenus par des fils et des liens comme s’ils avaient une volonté propre, celle de s’échapper. Un monde de contes et de féeries où l’artiste semble avoir insufflé vie à la céramique.
Françoise Pétrovitch peuple son œuvre de références enfantines joyeuses et troublantes où le rêve et le cauchemar cohabitent.

Derrière cette fausse légèreté, l’artiste questionne nos propres mythes, de l’origine à la disparition : ses grands lavis intitulés Présentation, dans lesquels des adolescentes diaphanes étreignent un animal ou une peluche, au regard vide soulèvent l’ambiguï;té d’une maternité ou d’un réflexe assassin!
De ce monde étrange, où Alice au Pays des merveilles perdrait tout repère, Françoise Pétrovitch utilise le crayon avec toutes ses modulations, créant des liens entre les métaphores d’une sculpture et d’un dessin et livrant sa trame avec dextérité. Elle nous invite à la poésie et au rêve où chacun compose sa propre histoire.

(Texte publié avec l’aimable autorisation de la galerie Rx — Tous droits réservés)

L’artiste
Françoise Pétrovitch est née en 1964 à Chambéry. Elle vit et travaille à Cachan et enseigne à l’école supérieure Estienne, Paris.