Les expérimentations géométriques de François Morellet sont à l’honneur à la galerie kamel mennour qui leur consacre les expositions « Les Jeux de la logique et du hasard » et « Beaming π A.N. 1 = 7° », dans ses espaces des 6e et 8e arrondissements de Paris. La première réunit plusieurs de ses peintures, dessins et sculptures murales tandis que la seconde présente une de ses déclinaisons sculpturales du nombre π.
Double exposition de François Morellet à la galerie kamel mennour
Les Å“uvres de François Morellet, disparu en 2016 et considéré comme l’un des principaux représentants de l’abstraction géométrique de la seconde moitié du XXe siècle, se sont à partir de la fin des années 1950 dans une voie qu’elles n’ont ensuite jamais quitté : celle de l’utilisation du hasard. C’est plus précisément en 1958 avec l’œuvre Répartition aléatoire de triangles suivant les chiffres pairs et impairs d’un annuaire de téléphone qu’il commence à introduire l’aléatoire dans la peinture.
Les jeux de la logique et du hasard de François Morellet
Le hasard est chez François Morellet un véritable outil qu’il utilise non pas en se laissant guider par lui mais en l’encadrant par une sorte de règle du jeu qu’il se fixe, des programmes, systèmes et autres structures aléatoires sur lesquelles il s’appuie. L’inspiration lui en est donnée par les « duo-collages » réalisés quarante ans avant par Sophie Taeuber-Arp et Jean Arp et par sa rencontre avec le couple Vera et François Molnar en 1957.
Le hasard, fil directeur des œuvres de François Morellet
Le tableau réalisé par François Morellet en 1958, qui l’engage dans la voie du systématisme, ouvre sa période de maturité et sera suivi tout au long de sa carrière d’œuvres faisant appel aux « jeux de la logique et du hasard ». Qu’elles soient en deux ou en trois dimensions, picturales ou sculpturales, créées à partir de matériaux traditionnels, activées par des moteurs ou composées de dispositifs lumineux, toutes ces œuvres sont attachées à l’aléatoire.
parisART sur Instagram