Francis Baudevin
Francis Baudevin se sert, dans sa peinture, de ce qui constitue la trame de notre environnement visuel le plus immédiat. Il peint sur de la toile, ou au mur, en les agrandissant à peu près dix fois, des lay-out d’emballages de produits industriels de consommation courante (avec une prédilection pour les pharmaceutiques et les pâtissiers).
Il ne conserve de l’image originale que sa structure formelle, tout élément textuel disparaît. Si les compositions qui en résultent entretiennent, bien sûr, un fort rapport de connivence avec la peinture abstraite la plus géométrique, c’est pourtant bien de figuration qu’il s’agit. Il portraiture en quelque sorte des conditionnements, et ce mot doit s’entendre sous toutes ses acceptions: emboîtage tout autant que réglage des comportements.
Francis Baudevin renvoie, avec beaucoup d’ironie, la peinture abstraite à toute la fatalité de son devenir décoratif/marchand; il anticipe et retourne à son profit le processus de la récupération pour mieux le tourner en dérision.
critique
Guess who I Saw in Paris ?