L’exposition « Fragmentation 2 » au Portique, centre régional d’art contemporain du Havre, réunit des œuvres de onze artistes appartenant au Fonds régional d’art contemporain Champagne-Ardenne : peintures, sculptures, installations et photographies reflètent la variété de la création contemporaine.
« Fragmentation 2 » : un focus sur la collection du FRAC Champagne-Ardenne
L’exposition « Fragmentation 2 » est le deuxième volet d’une programmation du portique consacrée aux collections des fonds régionaux d’art contemporain. Après le FRAC Normandie Rouen, c’est le FRAC Champagne-Ardenne qui est mis à l’honneur avec une sélection d’œuvres parmi environ sept cents que compte le fonds. Des photographies en noir et blanc d’Arno Rafael Minkkinen ou Alain Fleischer à une installation de Mathieu Mercier, en passant par un objet de Stéphane Calais, ont été choisies des pièces représentatives de la création contemporaine.
L’exposition offre une part belle à la photographie avec des œuvres de John Coplans, Alain Fleischer, Arno Rafael Minkkinen, Laurent Montaron, Patrick Tosani et Holger Trülzsch. Les clichés intitulés Beach point, Connecticut, Hyvinkaa, Finlande, Berne, Suisse et Jamestown, Rhode Island, pris en 1974 et 1975 par Arno Rafael Minkkinen célèbrent par la fragmentation l’athlétisme du corps et son osmose avec les éléments naturels.
Des photographies d’Alain Fleischer et Arno Rafael Minkkinen aux objets de Stéphane Calais et Mathieu Mercier
C’est encore la fragmentation qui domine dans l’ensemble photographique en quatre panneaux intitulé Etude aux miroirs, réalisé en 1983 par Alain Fleischer. Le corps nu saisi dans l’effort de la danse est mis en valeur par des effets de découpe de l’image créant des effets de diffraction. Alors que les photographies de John Coplans s’intéressent elles aussi au corps, celles d’Holger Trülzsch réunies dans Mnémographies. La géographie du feuillage attirent l’attention sur la cime des arbres et la façon dont elles se répartissent l’espace.
Les Å“uvres de Sylvie Auvray et de Mathieu Mercier constituent deux clins d’œil personnels à l’histoire de l’art. Avec le tableau LA Balloon, la première fait directement référence à Andy Warhol en imaginant un lieu de fête resté en suspens, en attente des invités ou déserté par eux. L’installation Drum n’Bass Lafayette réalisée en 2005 par le deuxième est composée de divers objets disposés sur des étagères noires, dans une évocation d’un tableau de Piet Mondrian.