ART | EXPO

Frac à quatre

17 Sep - 06 Nov 2016
Vernissage le 17 Sep 2016

L’exposition «Frac à quatre» présentée au Frac Languedoc-Roussillon de Montpellier fait dialoguer quatre créations artistiques en cours de réalisation. Une performance, des tableaux ouverts aux apports extérieurs, une installation sonore et une peinture murale engagent une réflexion autour de la subjectivité et du collectif.

« Frac à quatre » : quatre artistes pour quatre propositions artistiques

Quatre propositions artistiques se répondent dans l’exposition «Frac à quatre» présentée au Fonds régional d’art contemporain Languedoc-Roussillon de Montpellier. La performance et le texte de Cindy Coutant, l’installation sonore d’Emma Cozzani, la peinture murale de Jimmy Richer et les peintures d’Emmanuel Simon partagent un même enjeu, celui du statut d’auteur, de la subjectivité et du collectif.

Les caractéristiques de chaque langage plastique ou littéraire et les différentes préoccupations entraînent des processus artistiques différents que l’exposition permet d’observer, en présentant des œuvres en cours de réalisation. Ces processus se confrontent dans un dialogue dynamique, où se révèle un intérêt commun pour les rencontres et les déviations de points de vue à travers les créations. L’exposition aménage des situations où d’autres que les quatre artistes peuvent apporter leur propre perspective.

Le dispositif pictural d’Emmanuel Simon est un processus ouvert. Les espaces vides du lieu d’exposition sont peints et parfois seulement ébauchés sur de grands tableaux sur lesquels d’autres artistes sont invités à intervenir. Elise de Castelbajac, Elise Fahey, François Lefèvre et Florent Masante viennent ainsi compléter les œuvres entamées, en tenant compte ou non des éléments peints par Emmanuel Simon. L’incohérence et l’hétérogénéité potentielles des peintures achevées remettent en question les notions d’originalité et d’autorité. Elles désacralisent l’œuvre et l’auteur pour engager d’autres rapports humains que la concurrence et l’individualisme prônés par la société actuelle.

La performance de Cindy Coutant, intitulée Surface de réparation construit un espace textuel et fictionnel dans lequel de multiples interlocuteurs discutent, se répondent, se contredisent et s’apostrophent comme des joueurs de football se tacleraient sur la surface de réparation d’un terrain de jeu.

La multiplication des points de vue est aussi au cÅ“ur de l’installation d’Emma Cozzani, dans laquelle l’espace est fractionné en plusieurs «cellules sonores» qui sont autant de tentatives de capter d’autres sons, d’autres voix.

Sur des pans entiers de murs, des personnages qui paraissent imaginaires mais qui sont issus de l’histoire de l’art sont mis en scène dans des situations et des couleurs très modernes. Les peintures de Jimmy Richer superposent ainsi passé et présent, touche personnelle et emprunts à d’autre artistes.

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