L’exposition « Wormwood » à la galerie Valentin, à Paris, dévoile une installation inédite de Folkert de Jong qui dénonce la part sombre des religions, autant que le matérialisme grandissant de la société contemporaine.
Folkert de Jong explore la face obscure de l’humanité
Les nouvelles œuvres de Folkert de Jong, tableaux aux techniques mixtes et sculptures, composent un ensemble dérangeant à travers lequel l’artiste néerlandais poursuit son exploration de la face obscure de l’humanité et des thématiques comme la guerre et d’autres tristes événements historiques, le pouvoir, les religions, l’impérialisme, la situation politique contemporaine ou encore l’histoire de l’art.
« Wormwood » : tableaux et sculptures de Folkert de Jong
Le parcours s’ouvre avec dix tableaux qui reprennent, gravés ou sculptés dans de grossiers amas de mousse polyuréthane multicolores, les commandements bibliques. Plus loin, trois sculptures représentent le Christ dans la position de la crucifixion mais dépourvu de croix : taillées dans la même mousse polyuréthane pigmentée, elles sont animées par un moteur de manège pour enfant transforme l’impressionnante figure christique en vulgaires automates de fête foraine.
Folkert de Jong évoque la disparation de la spiritualité et le matérialisme grandissant
L’utilisation des symboles religieux ancestraux par Folkert de Jong lui sert à mettre en relief des faits des plus actuels. Alors que les dix commandements ont été conçus pour structurer et harmoniser la société humaine, ils ont souvent servi à justifier des guerres et autres violences, tandis que la figure du Christ, ainsi reléguée à l’état de jouet de pacotille, évoque la disparation de la spiritualité dans la société moderne et le matérialisme grandissant qui tend à désacraliser les objets de cultes pour mieux sacraliser les outils technologiques.