Le Centre national de la danse propose une programmation de trois pièces issues du répertoire de Vera Mantero. Présentés à la suite, les trois spectacles créés entre 1991 et 1996 offrent un aperçu de la création de la chorégraphe portugaise. Au programme les pièces Olympia, Perhaps she could dance first and think afterwards et one mysterious Thing said e.e.cummings*.
Olympia
Olympia traverse la scène, nue. Dans sa main droite, le livre Asphyxiante culture de Jean Dubuffet. Elle déambule puis s’installe sur un lit défait. Elle prend ensuite une pose en tout point semblable au double peint par Édouard Manet. Olympia fixe le public quand soudain, un muscle tremble, dans un mouvement impliquant la totalité de son corps. Chaque geste qu’elle esquisse devient alors un possible discours, en résonance à cette quête que Vera Mantero poursuit sans relâche pour comprendre ce qu’est la danse et ce que l’artiste peut dire par son biais.
Perhaps she could dance first and think afterwards
Pièce laissant une large part à l’improvisation, Perhaps she could dance first and think afterwards questionne, tout comme la création précédente, la capacité ou incapacité à dire par le mouvement. Ce solo emblématique a permis à Vera Mantero de construire son identité artistique, de forger sa gestuelle chorégraphique et son attitude scénique.
one mysterious Thing said e.e.cummings*
Hommage distancié à Joséphine Baker, one mysterious Thing said e.e.cummings* est une performance à la fois chorégraphique et vocale. Vera Mantero y livre sa nudité. Elle amorce une danse instable que viendront ponctuer quelques mots, qu’elle prononce avec une diction toute particulière. Que la parole soit énoncée ou évoquée via le geste, Vera Mantero interroge encore et toujours les relations entre discours et mouvement.
Informations
Centre national de la danse – Pantin
Mardi 4 et jeudi 6 octobre 2016, Ã 20h30
Mercredi 5 et vendredi 7 octobre 2016, Ã 19h