Communiqué de presse
Malaika Zweig
Fluid
Un souffle venu de Los Angeles
Curieusement la peinture de Malaika Zweig fait du lien. Elle entérine un espoir du corps à se sentir libéré en ses bordures… Nous décidons de le vivre, d’explorer avec elle la trace et l’élan de son désir. Et nous découvrons la richesse d’un parcours pictural où il ne s’agit plus de représenter l’espace mais de le vivre en présentant ici ses encres sur polypropylène et collages, objets fluides et colorés qui appellent à l’écoute des espaces imaginés.
Nature fluide — Malaika Zweig
J’ai passé de nombreuses années à étudier des natures mortes, observant la lumière et m’efforçant de comprendre les relations entre celle-ci et les objets du quotidien. Au fil du temps, mon intérêt pour l’espace entre les objets s’est précisé — le vide entre l’objet et la surface — les ombres qu’un objet projette sur lui-même — jusqu’à ce que ce vide en lui-même m’intéresse plus que les objets.
Ces espaces sans objets ont commencé à submerger mes peintures. Ce n’étaient plus des natures mortes, et je commençai à nommer ce processus «nature fluide». Dans mes peintures et dans mes collages actuels, j’accueille favorablement la surprise qui naît de l’encre acrylique peinte dans l’eau. Laissant la forme apparaître, évoluer, grandir et changer indépendamment de ma volonté, je deviens mi-peintre, mi-observatrice.
Puis, découpant ces Natures fluides, les réassemblant en collages, je confonds les repères visuels qui distinguent l’intention de l’accident. Dans ces collages, les espaces submergés dans la Nature fluide deviennent à nouveau forme, expérience émergeant de l’intérieur, corps fluides. Dans cet ensemble de travaux je cherche à rapprocher les mondes imaginés d’avec le corps cellulaire et organique afin de laisser s’exprimer son expansion jusqu’au corps céleste.
La pratique de la peinture avec de l’eau sur une surface non poreuse permet de vivre l’acte de peindre dans le sentiment d’écriture automatique. L’écoulement de l’eau , à l’intérieur du corps et autour du corps, et les espaces invisibles que nous appelons, aussi bien l’air que l’imagination, créent des connexions avec l’espace infini — qu’il soit microscopique ou galactique. Et mon but est de rendre visible le merveilleux où la nature divine associe de façon innée ces espaces que nous ne pouvons voir physiquement.