Présentation
Jürgen Nefzger
Fluffy Clouds
Extrait (p.133)
Au cours des dix années, le paysage est à nouveau devenu un sujet pour la photographie contemporaine. Plus particulièrement, la confrontation entre paysages réels, découverts, et espaces fictifs joue un rôle important dans les oeuvres d’Andreas Gursky, de Margherita Spiluttini ou Michael Reisch.
A la différence des constructions artificielles de paysages, très souvent retravaillées à l’ordinateur, Jürgen Nefzger se fie à la force documentaire de la photographie.
Depuis plus de quinze ans, cet artiste, né à Fürth en Allemagne, explore les changements qu’opère la civilisation sur les paysages citadins et naturels en France, son pays d’adoption ou il séjourne depuis 1990. Tel un observateur critique de notre époque, il porte son regard sur un monde formé par l’économie et les activités de loisirs. Son travail se développe en séries qui se déploient sur de longues périodes.
Plusieurs de ces séries sont éditées sous forme de livres chez des éditeurs français et allemands, comme la publication intitulée Hexagone dont les deux tomes, portant les titres respectifs Paysage fabriqué et Paysage consommé, sont dédiés aux espaces de vie urbaine modernes.
Préoccupé par les franges des espaces de concentration urbaine, le travail de Jürgen Nefzger s’apparente à la tradition de la New Topography et plus particulièrement aux œuvres de photographes comme Lewis Baltz ou Robert Adams, avec lequel il partage également une conscience écologique.
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