L’exposition « Membrains » au Centre d’art contemporain Brétigny présente des sculptures et des films de Florian Sumi, entouré d’Emma Balimaka, Adrien Cruellas et Laurent Jardin Dragovan.
Membrains  : Florian Sumi révèle les structures qui déterminent notre rapport au monde
Cette première grande exposition au sein d’une institution de Florian Sumi met en lumière les notions qui nourrissent profondément son travail, centré sur l’objet et sur les structures invisibles et complexes qui déterminent notre rapport au monde. A travers une sélection de films et de sculptures se révèle l’intérêt de l’artiste pour les flux qui nous traversent et que nous utilisons quotidiennement, qu’il s’agisse de voies de communication numérique, organique, sensible, biologique ou psychique.
La démarche de Florian Sumi déploie sa vision du monde à travers le prisme de l’objet et de ses usages. Parce que l’objet crée l’histoire autant qu’il la reçoit, à la fois source, réceptacle et mémoire, l’artiste fabrique des objets qui, par ce qu’ils évoquent, inventent ou représentent, dévoilent ces schémas qui nous relient au monde. Le titre de l’exposition « Membrains », est une écriture erronée, fondée sur un jeu de sonorité du mot « membranes » en anglais, terme renvoyant à un élément qui peut séparer ou relier es différentes zones, structures et organes d’un organisme vivant.
Les sculptures et films de Florian Sumi forment un ensemble interconnecté
Un ensemble de 72 figures sculptées en argile naturelle et bronzine sont disposées en ligne et nous entourent, nous fixant du regard. Chacune d’entre elles représente le visage d’une personne ou d’une entité spirituelle qui a pour caractéristique d’avoir, de façon intuitive ou volontaire et consciente, manipulé consciemment ou intuitivement de l’énergie, des champs magnétiques de l’énergie, des échanges d’informations. On reconnaît notamment le médecin Jade Allègre, la fée Morgane, le dieu de la Lune Thot et le faux biophysicien mais vrai ufologue William C. Levengood, tandis que la sculpture intitulée Chiquitet Arelich Vomalites reprend une formule d’invocation magique.
De magie, il est aussi question dans le film Computers, Emma que Florian Sumi a réalisé avec Adrien Cruellas suite à sa rencontre à Bruxelles avec Emma Balimaka, qui pratique la magie blanche. De leur conversation est né un texte récité par différents personnages et transcrivant une interprétation du monde. Le film intitulé Computers, Marcel est quant à lui né d’un échange entre Florian Sumi et un acupuncteur.
Ces films, s’ils parlent de croyance, s’intéressent surtout aux phénomènes en tentant de rendre visibles les ondes qui nous traversent et nous entourent, que ce soit par la voix des protagonistes ou par les diagrammes de Spooky, une machine qui utilise les ondes électromagnétiques pour traiter des maladies. D’apparence disparates, toutes les œuvres de Florian Sumi se construisent sur des interactions entre l’artiste et les personnes qu’il rencontre ou avec lesquelles il collabore et entre les différents thèmes qu’il aborde. Elles sont des éléments d’un tout au sein duquel tout est connecté.