Communiqué de presse
Florian Schneider
Florian Schneider
La peinture de Florian Schneider propose une réflexion sur l’omniprésence actuelle de l’image photographique et de ses dérivés (télévision, vidéo, etc.) jusque dans les arts plastiques.
Ce qu’il est convenu d’appeler «l’art numérique» n’est généralement rien d’autre que de la photographie retouchée à l’ordinateur, et la peinture figurative elle-même utilise le plus souvent la photo comme base de travail.
La position de Florian Schneider, en tant que «peintre numérique», s’oppose à cette suprématie de l’image photographique. Il s’efforce au contraire de rendre visible ce que l’objectif de l’appareil ne peut saisir, à savoir une vision intérieure qui n’a d’autre «modèles» que ceux issus de son imaginaire.
Dans cette démarche, la palette graphique remplace les outils traditionnels de la peinture. La touche du pinceau devient virtuelle, mais reste bien réelle dans la création et la texture de l’image. Peindre sur un mode virtuel défend non seulement Le geste pictural, mais permet encore de faire l’expérience d’une immatérialité tangible et sensible.
La structure de l’image numérique et la malléabilité du pixel offrent beaucoup de nouvelles possibilités en termes plastiques. Mais dans le cas de Florian Schneider, l’ordinateur est surtout d’une grande aide lors du processus de création : il permet d’enregistrer les différentes étapes d’une image, de revenir aux versions antérieures et d’articuler ainsi un nouveau type de work in progress qui met en avant l’exercice de la mémoire et de l’imagination.