Troisième acte de l’Opéra XXS, Omertà réunit autour de Florence Giroud un groupe de cinq musiciens (Jérémie Sauvage basse, guitare, Mathieu Tilly générateurs, batterie, percussions, Romain Deferron, guitare, harmonium indien, clavier, cengceng, Pierre Bujeau guitare, basse, Romain Hervault, basse, harmonium, Ernest Bergez, Sondier et Florence Giroud, voix, percussion). L’Opéra XXS est un projet total, à la fois plastique et musical, développé par Florence Giroud depuis 2011.
Les codes de l’opéra revisités
Florence Giroud façonne les codes de l’opéra à ses envies, elle assume la référence, tout en essayant de s ‘affranchir de son poids, dans l’Opéra XXS, les choses s’articulent ensemble, partout et tout le temps.
L’opéra est généralement associé à la notion d’œuvre d’art totale, mais l’artiste est moins attachée à l’idéal d’une fusion entre différents médiums ou modes d’expression qu’à l’idée, plus ouverte, d’explorer l’interaction entre les sens, ce qui circule entre les différents types de phénomènes, par exemple entre l’expérience et la temporalité d’un concert et ceux d’une exposition.
Une pratique pluridisciplinaire
Les formes, multiples, se précisent au rythme des actions, jusqu’aux corps des musiciens qui deviennent des personnages, parfois très vite, parfois très lentement. L’opéra fonctionne comme un désir, qui correspond à la manière dont Florence Giroud articule les différents aspects de sa pratique, plus généralement de sa démarche et de sa vie, comme un processus sans fin, une histoire qui se construit sans être écrite mais originellement juste.
Les actes de l’opéra deviennent naturellement les étapes du travail, sans narration, début suite ou fin, au départ tout se trouve dans une zone de flottaison, dans l’irréel, ce sont des bribes, des visions, l’histoire d’XXS commence dans la région des grands lacs. (inspiré de l’interview avec Camille Vidcoq Rond-Point Projectsed. Immixtion Books, 2016)