L’exposition « L’Esprit des lieux » présente le fonds photographique du Petit Palais, à Paris, à travers les œuvres de sept photographes qui revisitent le lieu lui-même.
« L’Esprit des lieux » : sept regards photographiques sur le Petit Palais
Sous-titrée « Regards photographiques sur le Petit Palais », l’exposition « L’Esprit des lieux » dévoile pour la première fois une partie du jeune fonds photographique de cette institution parisienne. Elle réunit une centaine de photographies contempoÂraines qui ont été acquises au cours des dix dernières années et qui ont pour objet le musée lui-même.
Initialement entrée au Petit Palais en tant que document, la photographie n’y est devenue un objet de collection puis d’acquisitions et de commandes qu’au début des années 1990. D’abord centrés sur des photographies anciennes de l’ExposiÂtion Universelle de 1900, de portraits de personnaÂlités liées aux collections et d’artistes, les achats se tournent ensuite vers la photographie contemporaine.
C’est surtout la rénovation entre 2000 à 2005 du Petit Palais qui ouvre aux photographes les portes et même les entrailles du lieu en faisant de Bruno Delamain, Flore, Stéphane Couturier et Hélène Langlois les témoins privilégiés des profondes mutations que connaît le musée à travers ces grands travaux. Cette observation de l’intérieur de l’esprit du lieu permet aux photographes d’y avoir mérité leur place : à la réouverture du Petit Palais, d’autres artistes comme Jean-Christophe Ballot, Julien Lescoeur et Vasco Ascolini viennent parcourir le musée pour en faire le portrait.
Le Petit Palais vu par Vasco Ascolini, Stéphane Couturier, Bruno Delamain…
Le parcours réparti en sept sections présente le travail des sept photographes. Les photographies de Vasco Ascolini, exclusivement en noir et blanc et sur papier baryté, portent sur les espaces du Petit Palais un regard influencé par l’univers théâtral. Exploitant la lumière, les contrastes, les flous, les superpositions, les flous et des jeux de miroir et de trompe-l’œil, ses clichés transforment les sculptures du musée en un surprenant peuple d’ombres.
Les photographies de Stéphane Couturier s’inscrivent dans sa recherche autour de l’indéÂtermination spatiale : par des vues frontales et planes, il brouille les repères entre l’intérieur et l’extérieur, le visible et l’invisible, l’existant et le disparu… Trois clichés en noir et blanc de Bruno Delamain témoignent depuis les coulisses de la transformation du Petit Palais à travers des visions très abstraites et méditatives du chantier.