Fleur fanatique d’Axel Pahlavi
A l’intérieur des intelligences hystériques, des ascensions mentales vers une gloire vertigineuse il faut bien l’avouer parfois libératrice, il y a dans la peinture d’Axel Pahlavi un pont entre un espace brutal et direct lié au corps, et un espace plus raffiné, presque cultivé lié à son esprit.
Cette dialectique primaire prend la forme d’une myriade de systèmes nourris d’un zapping virtuose où la séduction de l’oeil côtoie la possibilité constamment réévaluée de peindre.
L’autoportrait
«Parmi les nombreuses choses que je recherche activement au sein de mon espace pictural, il y a la volonté de me définir par la peinture comme un lien unique entre le corps et l’esprit. Je conçois ici le geste du peintre comme un acte fondateur qui lie l’image et la matière.
La plupart de mes peintures sont habitées par une explosion des échelles d’intervention du pinceau au sein de la toile. Ici, le tableau est construit par un geste pictural moyen qui serait le miroir de mon propre corps. Le nombre de systèmes que met en place l’autoportrait est immense.
Dans cet autoportrait-là en particulier, trois choses me viennent à l’esprit: la symbolique du double ou de la schizophrénie amenée par les mains pinceaux, la lumière dégagée par le frottement de la matière sur mon propre visage et enfin le regard qui, s’il n’est pas éberlué, est en tout cas du côté de la sincérité. La lumière que je voie est grande, mais je ne peux que m’empêcher de la regarder. Ma schizophrénie est toute relative, car je ne regarde que dans une seule direction.
Qu’est-ce que peignent mes pinceaux?
Disons que le dispositif d’accrochage s’appuie sur l’autoportrait comme point de départ.»
A. Pahlavi
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Yaël Hirsch sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
Fleur fanatique