L’exposition « Fleur » à La Filature, à Mulhouse, rassemble une centaine de photographies de Simone Kappeler autour du thème de la nature.
Les photographies expérimentales de Simone Kappeler épousent la complexité de la perception
Les photographies de Simone Kappeler usent de toutes les techniques de leur médium et d’une démarche expérimentale pour parvenir à capter l’étrangeté du monde. Ces images renvoient toute la richesse et la complexité de la perception et de la vision humaines.
La photographe suisse utilise en effet une multitude d’appareils différents : Leica, Hasselblad, Diana, Brownie, Polaroid, appareil jetable… ainsi que des films qui ne sont aujourd’hui plus produits dont elle dispose d’un stock. Par ailleurs, la pratique de l’artiste repose sur une très grande attention portée à la phase de tirage, où elle peut laisser libre cours à un vaste panel de procédés : des colorations, des effets de flou artistique ou encore des distorsions.
Des clichés unis par le thème de la nature
Les sujets des clichés de Simone Kappeler sont empruntés autant à l’environnement le plus proche de la photographe qu’à des champs plus lointains. Les œuvres rassemblées dans l’exposition sont unies par la thématique commune de la nature. Les photographies couvrent des vues allant des vastes paysages de montagne à des arbres et fleurs fixés en plan rapproché.
La série intitulée Der Garten nachts (Le Jardin de nuit) isole des éléments végétaux photographiés dans l’obscurité et soumis à un puissant flash, dans des clichés imprimés au jet d’encre pigmentaire sur papier coton à la main. Ailleurs, les couleurs naturelles des paysages alpins sont transformées grâce à un film sensible aux infrarouges. Pour la série Cyanotypien (Cyanotypes) Simone Kappeler use de cet ancien procédé photographique monochrome pour obtenir des images négatives dans les tons de bleus. Ailleurs, elle utilise l’appareil de radioscopie de son voisin médecin pour capturer la délicate beauté des fleurs.