Bruno Serralongue
Feux de camp
«Pour moi, la photographie n’est pas première. Elle est médiatisée. Elle arrive dans un second temps, après une réflexion, après la mise en place d’un cadre opératoire des règles.» Bruno Serralongue
Afin de s’interroger sur les procédures actuelles de production, de diffusion, et de circulation des images, Bruno Serralongue est le commanditaire de ses propres reportages. Pour réaliser ses photographies, sa méthode consiste à glaner les informations publiées ou diffusées dans les médias — journaux, Internet, mais aussi télévision et radio —, un peu à la manière des agences de presse du type AFP, qui réceptionnent et diffusent au quotidien les dépêches à l’attention des rédactions.
À partir de ces informations triées par les rédactions, Bruno Serralongue effectue une sélection et parcourt le monde au gré de son intérêt pour les événements qu’il a repérés. Cependant, il ne s’intéresse pas au fait en tant que tel, mais à ce qui se passe à sa périphérie, dans ses coulisses. Au-delà de l’événement, ses textes et ses images se concentrent sur les interstices de l’information.
Au Jeu de Paume, l’exposition regroupe une centaine de tirages. Elle rend compte des dernières années du travail de l’artiste, à partir d’une organisation des images par sujet, lieu ou reportage, mais aussi par thèmes récurrents qui, selon Bruno Serralongue, traversent les problématiques de la représentation de l’information.
Vernissage
Lundi 28 juin 2010. 18h-21h.
critique
Feux de camp, Bruno Serralongue