ART | FESTIVAL

Festival des Architectures vives. 10e Parcours, La Grande Motte)

20 Juin - 28 Juin 2015
Vernissage le 20 Juin 2015

La dixième édition du Festival des architectures vives se déroule à Montpellier puis à La Grande Motte. Chaque parcours donne l’occasion de découvrir des projets créatifs et novateurs autour du thème de «La dixième!» ainsi qu’une exposition «Cartes blanches» laissées aux trois collectifs d’architecture sélectionnés.

Archisanat, Allegory Studio, CAME Collective, Alice Foulon, LAPS, Arnaud Malthieu, Amandine Romanet, Matthieu Thuillier, Camille Saucereau, TOMA, Klest Pango, ABC Studio, Spaces, Plux 5
Festival des Architectures Vives. La Dixième! (parcours La Grande Motte)

Projets

— LAPS (Amélie Lengrand & Sophie Paumelle), Les Arbres dans l’eau
Fontaine Janicaud
La proposition «Bois Parasols» construite en bois de cagettes place Janicaud, fait écho au projet initial et ambitieux de Jean Balladur pour la Grande Motte, en révélant la symbiose de la végétation et de l’architecture, des formes organiques et géométriques. Le « Bois parasols » émerge au-dessus de l’eau du bassin, proposant un passage ombragé par le bois de cagettes tressés. Les arbres voilent la traversée de la fontaine par une nouvelle lumière. Le feuillage, symbolisé par de fines lamelles de cagettes, offre des formes douces et rondes, comme sculptées par le vent. Les ouvertures au ciel se reflètent dans l’eau et rythment la promenade aux grés de ses reflets changeants.

— TOMA (Antonio Nardozzi & Maria Dolores del Sol Ontalba), The Porthole
Quai Paul Harris
Juste vivre le moment présent entièrement consacré au plaisir donné par contemplant le soleil, la mer, l’horizon et le ciel tout en profitant de la brise côtière et bercé par les vagues. Ce petit pavillon est moulé et sculpté par le vent comme une érosion. Sa forme fluctuante permet de regarder à travers et, en constante évolution, modifie ses propres caractéristiques en ce qui concerne les points de vue jusqu’à se aplatir, créant, grâce à sa nature anamorphique, un cercle parfait. À travers un hublot, le spectateur est invité à contempler l’interaction entre la géométrie pure du cercle (artificielle) et la ligne de contact entre ciel et mer (la nature).

— CAME Collective (Claire Lehmann, Alice Liabeuf, Mathilde Moaty & Emmanuelle Lagouge), La Petite Motte
Quai Charles de Gaulle
Une île sauvage venue de l’horizon. Entouré des bateaux accostés qui tanguent dans le port, le projet flottant contraste avec La Grande Motte, ville classée, symbole des années 60. Comme si elle avait dompté les vagues pour venir jeter l’ancre dans cet univers inconnu, l’île se confronte aux habitants des villes comme nous sommes ébahis devant elle. Une véritable flore naturelle pousse sur cette île flottante. Sur le quai, une longue vue incite les passants à l’observer de plus près. Malgré sa petite taille, l’île est chargée de symboles, et réussi à faire face, par son contraste et son courage, à la Grande Motte: c’est la Petite Motte. Une île sauvage en somme, où un mini-Robinson vit sa vie d’aventurier envers et contre tout.

— Camille Saucereau & Alice Foulon, Photo Souvenir
Esplanade Maurice Justin
La Grande Motte, ses bâtiments pyramides, son mobilier urbain sculptural et ses dunes constituent un tout organique chargé de l’imaginaire des vacances à la plage. Cet univers nous amène vers l’idée de la photo souvenir: le thème du temps est ici évoqué au travers de dix vues cadrées sur le site comme autant d’instantanés de voyage, d’invitation au souvenir, à la rêverie. Une ligne noire court au sol, installant sur l’esplanade une ligne discontinue, hésitante, qui accompagne l’idée de la flânerie en bord de mer. Celle-ci se soulève à dix reprises pour devenir le support de cadres, qui de nuit dessinent dix rectangles de lumière en lévitation. Ainsi, le visiteur n’est plus dans, mais devant une portion du paysage, qui se change en tableau vivant.

— Arnaud Malthieu, Amandine Romanet & Matthieu Thuillier, Embruns
Esplanade Maurice Justin
Les pyramides emblématiques du paysage de La Grande Motte ont permis de discipliner les grands vents, ne les laissant entrer dans la ville que délestés de leur sel et distrait de leur violence. C’est sous cette condition qu’a pu émerger un monde végétal protégé et sécurisé, à l’abri grâce à l’écran immobile des bâtiments. Ces embruns constituent aujourd’hui une trace invisible de l’histoire de la ville, une de ses fondations imperceptibles. Inspirée par le lieu dans lequel elle prend place et l’imaginaire lié au vent, l’œuvre s’implante sur un
quai en relation directe avec l’horizon et la mer. Éphémère et magique la bulle se fait emportée par le vent.

— Archisanat (Adeline Vigneron & Marie Combette), Promenade d’envolées
Esplanade Maurice Justin
«Le lieu, entre cité balnéaire et mer. Le quai, une promenade rythmée d’espaces-escaliers; invitation à monter pour s’installer et contempler la mer, le skyline des pyramides de la Grande Motte.» Pour « a Dixième» le collectif Archisanat propose de révéler l’instant «hors temps» qu’offre ce lieu au travers d’une expérience sensible et tactile. Une ouverture au voyage est mise en scène par un volume textile flottant dans l’air. Cinquante manches à air captent la brise, le vent, et se mettent en mouvement. Brise de mer et aussi parfois brise de terre. De leurs mouvements, un bruit de «papier froissé» rappelle le crépitement marin. C’est donc par un dispositif ludique que l’air se matérialise et invente une danse, stimulant à nouveau la rencontre entre palpable et impalpable, entre l’Homme et la Nature.

— Klest Pango, Origamic
Esplanade Maurice Justin
La thématique du nombre fait intervenir de nouveaux horizons et la nécessité de témoigner d’un passage entre le passé, l’instant présent, et le futur. La forme d’Origamic nous replonge en enfance en nous remémorant l’image d’un bateau en papier déposé sur une digue dans une dimension hors du temps. Origamic se veut être une expérience sensorielle, faisant intervenir l’imaginaire et l’inconscient collectif. Cet espace-temps prend place hors de la frénésie de laquelle nous sommes tous inévitablement les sujets pour laisser place à la délicatesse et au confort de la pratique du lieu. L’expérience est amorcée au détour d’une voile à travers un jeu d’arceaux se succédant en clin d’oeil aux anciennes éditions du FAV. La finalité de ce voyage ludique est une dixième «marche» dématérialisée au sein d’un interstice privilégié entre la rigidité de la terre et la fluidité de la mer, en harmonie avec le lieu et offrant une relecture d’une mer méditerranée en spectacle.

— Allegory Studio (Albert Schrurs & Wendy Gaze), Regate
Esplanade Maurice Justin
Le projet «Régate» s’ancre dans un espace-temps particulier, alliant l’éphémère au patrimoine architectural du lieu. 100 bouées maritimes blanches, placées géométriquement au milieu des bateaux du Port de Plaisance de la Grande-Motte, viennent apporter un rythme visuel au paysage, en référence aux immeubles pyramidaux en béton de Balladur. En faisant de la bouée de balisage un objet en série, c’est évoquer un espace hors temps… La régate est-elle déjà passée ou est-elle à venir? C’est aussi la célébration d’un départ et d’une arrivée, qui reflète l’anniversaire des 10 ans du FAV.

Exposition: Carte Blanche à…
Cette exposition a pour ambition de donner à 3 jeunes agences d’architectes qui ont pris part au FAV par le passé, la possibilité de nous offrir une création proposant un regard singulier sur le FAV. Comme son nom l’indique des «cartes Blanches» leur sont laisséss, ouvrant ainsi tous les possibles pour la création. Les 3 équipes sollicitées sont:
— L’Agence ABC Studio (Doonam Back et Yann Caclin)
— Plux 5 (Collectif composé d’Etienne Bernier, Marianne Charbonneau, Olivier Bourgeois, Jean Philippe Saucier)
— Spaces (Guillaume Girod, avec Luc Leotoing et Sophie Bourg).

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