Le festival Circulation(s) met chaque année en avant les talents émergents de la photographie européenne. Notamment, dans l’édition 2021, Hanne Zaruma, étudiante en droit et jeune artiste ukrainienne. Sa série « No Name » explore le transhumanisme et l’impact des technologies dans nos vies.
« No Name » de Hanne Zaruma : notre identité technologique
La série photographique « No Name » de Hanne Zaruma se compose d’autoportraits de l’artiste : son visage apparaît morcelé sur les écrans de plusieurs appareils électroniques de générations différentes – téléphones, appareil photo numérique, Ipod. L’image témoigne de l’impacte des nouvelles technologies sur nos identités et de nos histoires. Des téléphones portables à clapet jusqu’aux smartphones dernier cri, une partie de nos vies, de nos idées, de nos chansons préférées, etc., sont sauvegardées sur ces appareils. Nous avons grandi et vieilli parallèlement aux évolutions technologiques ; ces objets représentent donc autant de capsules temporelles de nos univers à une époque précise.
« No Name » : le transhumanisme vu par Hanne Zaruma
Hanne Zaruma explore de façon plus poussée encore le lien entre l’humain et la technologie. De nombreuses photographies de la série « No Name » mettent en scène une hybridation totale entre le corps et l’électronique : l’orifice auriculaire ou la pupille de l’œil deviennent des entrées pour des câbles électroniques ; les boutons sur la peau, loin d’être des problèmes d’acné, représentent les touches d’un appareil ; la main dispose d’une fente où peut se glisser une carte mémoire. Fascinée par l’idée du transhumanisme, Hanne Zaruma connecte littéralement dans ses œuvres l’être humain à l’ordinateur. Cette hybridation s’étend au vivant en général, avec la photographie d’une rose, dont la tige brisée révèle un entremêlement de fils électriques.