Sasha Waltz
Festival Automne en Normandie. Continu
Électrons, météores, les corps des danseurs qui «se métamorphosent sans cesse, attirés ou repoussés par des forces diverses» semblent incarner, sur une partition de musique électronique les «masses sonores» dont rêvaient les compositeurs Edgard Varèse, Iannis Xenakis ou Claude Vivier.
En véritable architecte de la danse, Sasha Waltz transpose à la scène le travail engagé par ses créations in situ au Neues Museum de Berlin et au Maxxi de Rome.
Sur une scénographie épurée allant du noir total au blanc absolu, sa chorégraphie questionne la cohésion du corps social à travers les déchirements du chœur archaïque formé par les dix-neuf danseurs. S’arrachant soudain au groupe, des couples éphémères alternent soli et pas de deux en quête d’un impossible accord parfait. Chaque soir, le rideau tombe sur une nouvelle toile abstraite, imprimée par la trajectoire des danseurs sur le tapis de sol immaculé —image énigmatique de l’existence.
critique
Festival Automne en Normandie. Continu