Communiqué de presse
Daniel Schlier
Festina lente
Daniel Schlier serait, dans la meilleure acceptation historique du terme, un peintre d’icônes. Respectueux des règles de cet art, son objectif principal est d’arriver, par une technique précise et irréprochable, à doter l’image d’un pouvoir « magique et pétrifiant ».
Les sujets de ses tableaux (la figure humaine, l’allégorie, les vanités), renvoient aux origines de la peinture et ravivent ainsi les querelles de l’idolâtrie et de l’iconoclasme. D’autre part, la force hiératique des personnages est accentuée par les attributs symboliques placés dans leur entourage : jeune mère tenant dans ses bras le bébé qu’elle fut, moteur de voiture tenu comme une offrande, fourchettes et couteaux irradiant les jambes d’un nu.
La composition des tableaux de Daniel Schlier est fruste : un personnage central et un objet, sur un fond uni. La source iconographique de ses œuvres pourraient bien se situer dans les peintures et gravures des maîtres rhénans du Moyen-Âge, tels que Holbein, Grünewald, Baldung Grien, qui associèrent si intensément le sensuel et le macabre.
Le spectateur dont le regard est perturbé par ces allégories contemporaines est invité à s’interroger sur le pouvoir réel et mystificateur de la peinture.
« Un tableau ne peut être brutal ou joyeux ; il est seulement grand ou petit, clair ou sombre », dit Daniel Schlier pour maintenir le paradoxe.
Vernissage
Samedi 10 janvier, Ã partir de 14h.
critique
Festina lente