— Auteurs : Jean-Louis Arnaud, Juan Manuel Bonet, Virginie Duval, Claude Esteban, Jean-François Jaeger, Conception Lomba Serrano, Anne de Staël, José Uriel
— Éditeur : Cercle d’art, Parsis
— Collection : Le Cercle d’art contemporain
— Année : 2004
— Format : 24 x 32 cm
— Illustrations : 550 env., en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 320
— Langue : français
— ISBN : 2-7022-0601-8
— Prix : 59 €
Présentation
La vie et l’œuvre de FermÃn Aguayo se confondent et illustrent à la fois ce que peut être la force irrésistible d’une vocation, dans des circonstances historiques et humaines souvent dramatiques, force à laquelle s’ajoute celle de la tradition picturale espagnole, aussi économe en couleurs que vigoureuse et riche en contrastes, chez un artiste qui choisit délibérément Paris, sa lumière et son environnement intellectuel pour y trouver ce qu’il cherchait en peinture.
Aguayo avait à peine vingt ans lorsqu’il décide, du jour au lendemain, de se consacrer exclusivement à la peinture. II vivait alors à Saragosse où il s’était réfugié avec sa mère dix ans auparavant, après la mort de son père et de deux frères aînés fusillés par les franquistes au début de la guerre civile. Il fait preuve très vite d’un instinct artistique peu commun, se révèle comme le plus créatif d’un groupe de trois peintres baptisé « Portico » et s’affiche courageusement, malgré le conformisme ambiant, comme l’un des pionniers de la peinture abstraite en Espagne.
Convaincu que ce n’est pas à Saragosse qu’il pourra aller au bout de ses recherches et de son ambition, il débarque à Paris en 1952 où il réussira à ne pas mourir de faim, et surtout à trouver à la galerie Jeanne Bucher le minimum nécessaire pour peindre comme il l’entend en revenant à une forme d’expression figurative, dût-il pour cela sacrifier tout le reste.
C’est cette passion très exclusive que ce livre sur Aguayo se propose d’exprimer. D’abord en resituant dans le Montparnasse de l’après-guerre, puis dans son atelier de la Butte-aux-Cailles, le peintre lui-même, ainsi que Marguerite, son modèle et sa femme. Mais surtout en déroulant sous les yeux de l’amateur l’essentiel d’une œuvre qui peut avoir la dureté d’un coup de poing, mais aussi la tendresse d’un corps familier, ou l’intimité des fleurs, des chats et des pigeons du jardin.
À cette lecture ont collaboré quelques-uns de ceux ou de celles qui, en France et en Espagne, ont depuis longtemps fréquenté et analysé la peinture d’Aguayo, voire ont connu personnellement l’artiste trop tôt disparu il y a vingt-cinq ans.
(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Cercle d’art)
L’artiste
FermÃn Aguayo, né en 1926 à Sotillo de la Ribera, Espagne, a passé la moitié de sa vie à Paris, où il est mort en 1977.