L’exposition « Les Femmes s’en Mêlent Revisited : Facts And Fantaisies » à la galerie Les filles du calvaire plonge dans l’univers du rock au féminin. A travers des documents sonores, des photographies, peintures, dessins, textes, magazines et disques, la galerie profite de son vingtième anniversaire commun avec le festival musical Les Femmes s’en Mêlent pour revenir sur l’histoire de celui-ci et explorer l’iconographie féminine dans le monde musical.
Le festival Les Femmes s’en Mêlent fête ses vingt ans d’existence
Alors que le festival Les Femmes s’en Mêlent fête, comme la galerie Les filles du calvaire, ses vingt ans d’existence, ces deux institutions de la vie culturelle parisienne mettent en lumière leurs valeurs et visions communes. La galerie comme le festival défendent et soutiennent en effet, l’une à travers les arts visuels et l’autre à travers la musique, une vision très proche de la création artistique féminine.
L’exposition retrace en images l’histoire du festival Les Femmes s’en Mêlent, un événement annuel créé en 1997 qui a pour but de faire connaître et de promouvoir la scène musicale féminine indépendante. Le parti-pris du festival, qui privilégie les talents singuliers, les artistes émergents et à l’écart des tendances les plus communes, rejoint celui de la galerie Les filles du calvaire.
Des portraits de Nina Hagen et Patti Smith à une peinture de Rihanna
De nombreux documents d’archive, sonores et visuels, permettent de revenir sur vingt années de festival mais aussi sur toute une scène musicale indépendante qui l’a précédé et l’a nourri. On redécouvre ainsi des portraits d’artistes féminines rock des années 1970 et 1980 qui font figures d’icônes underground, notamment une photographie de la série PUNKS, réalisée en1977 par Karen Knorr et Olivier Richon montre les chanteuses Ari Up et Nina Hagen et une photographie de concert de Patti Smith prise par Evelyne Coutas en 1976
Ces personnalités pionnières ont largement inspiré de nombreuses figures actuelles du rock féminin pour lesquelles le festival Les Femmes s’en Mêlent constitue un tremplin. De nombreuses photographies réalisées dans le cadre du festival au cours des deux dernières décennies témoigne de cette scène : MIA, photographiée par Vincent Ferrané lors de l’édition 2005 du festival, la chanteuse du groupe Comanechi photographiée sur scène par Chill O, lors de l’édition 2012, ou encore Robi, par Sarah Bastin, lors de l’édition 2015.
Au-delà des photographies, l’exposition rassemble des œuvres variées qui se rattachent à la culture rock dans son versant féminin. Une planche de bande dessinée de Luz parue dans le fanzine Claudiquant sur le dancefloor en 2003 souligne avec humour la place acquise par les artistes féminines dans un univers souvent perçu comme majoritairement masculin. Des textes de Virginie Despentes et de Maylis de Kerangal côtoient un portrait à l’aquarelle de Grace Jones peint par Radenko Milak en 2016, la peinture à l’huile de Ditte Ejlerskov intitulée The Sexy Bikini Dance Painting représentant la chanteuse Rihanna, des affiches signées Hélène Builly, et Mylène Lestradic ou encore des extraits d’articles, des couvertures de magazines et de vinyles rares.