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Femmes artistes. Artistes femmes

Enfin paraît l’ouvrage indispensable à la reconnaissance de la place des femmes dans l’histoire de l’art du XXe siècle, rédigé par deux femmes journalistes, Catherine Gonnard et Elisabeth Lebovici, spécialistes du thème des femmes artistes.

Information

Présentation
Catherine Gonnard, Elisabeth Lebovici
Femmes artistes. Artistes femmes

Voici le premier ouvrage uniquement consacré aux femmes artistes du XXe siècle ayant travaillé en France, réalisé à partir d’une enquête exceptionnellement informée confrontant archives, journaux, correspondances et interviews des artistes.

Le XXe siècle est en effet celui où les femmes prennent leur place dans l’histoire de l’art, précisément après 1900, alors que s’ouvre à elles l’Ecole des Beaux-Arts, qui leur était interdite jusqu’alors. Et c’est à Paris qu’affluent les femmes nées en France autant que celles qui sont originaires du Nord de l’Europe, de Russie ou d’Amérique pour pratiquer la peinture et la sculpture, mais aussi la photographie et bientôt, l’installation, la vidéo, la performance, etc. Siècle de lutte, d’émancipation, d’indépendance, de création, de revendication, le XXe siècle est ainsi, pour les femmes, un siècle d’art.

S’il existe des ouvrages sur l’histoire des luttes politiques et sociales des femmes, les histoires générales de l’art du XXe siècle intègrent timidement les femmes, réfugiées dans un chapitre à part. Quant aux ouvrages qui traitent de l’art au féminin, souvent militants, ils se limitent à évoquer quelques personnalités remarquables ou prennent la forme du dictionnaire. Cette fois-ci, il s’agit d’histoire. Le propos se veut à la fois historique et thématique. D’abord, et ce sera peut-être le plus grand étonnement pour les lecteurs, l’ouvrage propose un panorama complet des productions et des artistes, regroupant les plus connues (de Sonia Delaunay à Sophie Taeuber, de Meret Oppenheim à Germaine Richier, d’Aurélie Nemours à Vieira da Silva, d’Annette Messager à Valerie Mréjen) et les oubliées, celles qui sont déjà revenues sur la scène artistique comme Claude Cahun, celles que cet ouvrage permettra de faire connaître comme Marie Vassilieff ou Marlow Moss sans compter les jeunes artistes d’aujourd’hui, présentes non seulement sur la scène française mais dans le champ international.

Chaque chapitre ou partie permettra également de faire apparaître et analyser certaines problématiques, comme la notion de réseau, la place de l’art dans les pratiques d’émancipation, l’impact du féminisme, le travail sur le genre et l’identité, les femmes artistes et les technologies nouvelles, etc. Ces problématiques, bien sûr, n’intéressent pas seulement l’esthétique, mais l’histoire des femmes en général. Quelle est la place des femmes artistes dans le fameux modèle républicain français universaliste ? Comment les femmes ont-elles intégré la profession d’artiste ? Et réciproquement, qu’est-ce que cela implique pour l’histoire de l’art d’intégrer la notion de genre, dans le discours moderne, par exemple, qui ne prend en considération que l’évolution des formes ?

Encadrés biographiques, citations et interviews réalisées par les auteures, viennent compléter cet ouvrage à mi-chemin entre le document historique de l’histoire culturelle et celui de l’histoire de l’art.

Pour la couverture de l’ouvrage, l’artiste Agnès Thurnauer a bien voulu prêter ses œuvres, extraites de son Projet XX Story, qui consiste à changer le genre des plus grands noms de l’histoire de l’art.

Catherine Gonnard, journaliste et essayiste, travaille sur les images à l’Institut National de l’Audiovisuel. Elle a constitué les archives de l’Union des femmes peintres et sculpteurs (1881-1994) et possède une exceptionnelle documentation sur les femmes artistes, notamment entre 1900 et 1950.
Elisabeth Lebovici, historienne d’art et ancienne rédactrice en chef de Beaux-arts Magazine, fut longtemps critique d’art au journal Libération. Elle a été l’auteur de nombreux catalogues et d’articles sur l’art contemporain et les femmes artistes (Global Feminisms au musée de Brooklyn, mars 2007), et a dirigé des ouvrages sur des thèmes de société comme L’Intime (1998-2004).

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