Communiqué de presse
Marie Aerts
Faux mouvements
À la suite de ses études aux Beaux-Arts de Caen, Marie Aerts a présenté son travail dans différents lieux d’expositions en province et en région parisienne. Elle se produit aussi régulièrement dans des performances, seule ou avec le groupe Alias black market. Son travail fait déjà l’objet de parutions dans le magazine Artpress et dans le journal Métro. Grâce à la galerie Hyperthopie, elle a pu réaliser des pièces photographiques au Studio Harcourt. Dans le cadre de son exposition intitulée Faux mouvements à l’Atelier Myriagone, elle présente des photographies, une installation vidéo et une vidéo.
Marie Aerts utilise son corps comme outil de réflexion. L’identité de l’humanité est remise en question dans son travail. Elle met l’accent sur le rapport de force qu’impose la société à l’individu (son devoir d’être utile). Les notions de compétence, de traçabilité, de rentabilité sont récurrentes dans sa pratique artistique. Que signifie vivre sa vie actuellement dans notre société? Où en sont nos désirs? Comment préserver les petites miettes de soi ? Elle s’interpose physiquement aux évidences de la réalité quotidienne pour mieux les remettre en question.
Avec cette seconde exposition solo, l’atelier présente le travail d’une jeune artiste engagée dans son art. Sa démarche est représentative de l’esprit des artistes contemporains : ils parlent de nous, de notre société et des préoccupations de notre époque.
« L’avenir nous est grand ouvert.
Le jour, le désir est le désir devant génération maintenant, le désir est responsabilité devant génération maintenant. Une vision de société c’est une vision de société de vision de société de maintenant, une mission de vision, une stratégie de mission à l’aide de laquelle un avenir va se réaliser par réflexion sur maintenant demain et sur maintenant et sur après-demain et sur après-après-demain, et sur…
En maintenant doit devenir un corps propre et vert avec air impur et eau sale, déchets industriels et radiations pénétreront dans oeufs et jardins. « Décorps » et petits « décorps » profiteront de la vie dans « déconditions » saines.
En maintenant, la langue se déliera de sa police.
En maintenant, nous vivrons anonyme, sans identité, nous effacerons toutes nos traces.
En maintenant, l’homme sans tête sera derrière nous, à notre botte, sous nos bras, dans notre pantalon.
La transformation de la transformation de la transformation de la société a tout changé de la société, la transformation du système de valeurs de la société radicalement nouveau, relations humaines radicalement nouvelles. Nous sommes devenus la société de la transformation de la transformation de la société, nous sommes devenu la société de la transformation de la société.
Le « décorps » deviendra car nous sommes devenus, le « décorps » sera et nous serons nous sommes libres, nous sommes devenus l’homme sans tête, nous sommes, nous sommes libres, nous sommes devenus l’homme sans tête… » Marie Aerts
Vernissage
Samedi 4 avril à partir de 18h30.