Communiqué de presse
Jean-Charles Eustache
Farewell
Jean-Charles Eustache vit à Clermont-Ferrand mais on le croirait presque américain. On l’imagine volontiers dessiner les décors d’une série télévisée de banlieue californienne, chercher le sapin de Douglas dans les forêts du Montana, réaliser des plans d’études d’une maison de la prairie à Chicago, écumer les zones résidentielles du Maine, photographier les architectures créoles de La Nouvelle-Orléans, repérer les drive-in abandonnés de l’Ohio. On l’imagine partout, sillonner le coeur de ce pays qui transpire dans sa peinture.
Cette peinture s’ingénie à rechercher un point d’équilibre entre séduction et inquiétude, dans un entre-deux fictionnel dont le doute serait le sujet. L’utilisation de teintes douces, le plus souvent désaturées, selon les dires de l’artiste appuient encore ces sensations.
Construites à partir de réminiscences d’événements, d’oeuvres, de films, ses peintures inventent cette ambiguïté où l’apparente quiétude des lieux ne reflète que le temps de relâche qui surgit après un incident.
Une architecture banale et trop calme, un virage en forêt, un signe ou son absence distillent le sentiment d’un présent fugace, fragile, à la fin imminente.