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Fantasmes Hard-Core

05 Mai - 25 Juin 2008
Vernissage le 05 Mai 2008

Gengoroh Tagame, l’artiste le plus influent de la bande dessinée homo-érotique japonaise, présente des dessins originaux et à la palette graphique déclinant les thèmes les plus forts de l’imaginaire sexuel nippon : un univers volontiers sadomasochiste, où le viol et le «bondage» s’effectuent selon des rituels sophistiqués…

Communiqué de presse
Gengoroh Tagame
Fantasmes Hard-Core

Gengoroh Tagame est certainement aujourd’hui l’artiste le plus influent de la bande dessinée homo-érotique japonaise.
Lorsque son travail paraît pour la première fois dans le magazine G-Men en 1995, une longue tradition de mangas mettant en scène des gays existe déjà, née dans les années 1970. Mais ceux-ci s’inscrivent dans une perspective très particulière: décrivant les amours d’hommes androgynes, longilignes, imberbes, aux longs cheveux, elles sont, curieusement, destinées presque exclusivement à un public féminin (on désigne ce style de mangas sous le nom de yaoï).

C’est pourquoi les premières publications de Gengoroh Tagame créent l’événement : dans la lignée de Tom of Finland, ses histoires mettent pour la première fois en scène des hommes à la virilité exacerbée, massifs, barbus, velus. Dès lors, les stéréotypes gays connaissent une véritable révolution, et la mode des «bears» envahit Shinjuku, le quartier gay de Tokyo, avant de gagner l’ensemble de la communauté gay japonaise.

Autre nouveauté introduite par Gengoroh Tagame : alors que les yaoï tendaient à se limiter aux idylles à l’eau de rose, les mangas de l’artiste affichent un caractère sexuel très explicite. Dans des univers de pur fantasme, des icônes masculines, dotées d’une musculature et d’une pilosité idéales, sont invariablement soumis au bon plaisir d’autres hommes, subissant une palette d’outrages aussi variés que spectaculaires…
Renvoyant à une culture très japonaise de l’image pornographique, phénomène sans équivalent en Europe et qui s’est affirmé avec l’essor de l’estampe érotique ou shunga au XIXe siècle, les visions de Gengoroh Tagame reflètent également les thèmes forts de l’imaginaire sexuel nippon : un univers volontiers sadomasochiste, où le viol et le «bondage» s’effectuent selon des rituels sophistiqués…

ArtMenParis présente une vingtaine de dessins originaux et une série de dessins réalisée à la palette numérique, spécialement pour l’exposition, portant sur le thème des «Sept samouraïs». Ces dessins ont fait l’objet d’un tirage fine art aux encres pigmentaires (édition limitée à sept portfolios).

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