ART | EXPO

Fantasmagoria, le monde mythique

24 Juin - 22 Août 2010
Vernissage le 24 Juin 2010

Qu’en est-il de la fantasmagorie et du mythe aujourd’hui? Ne sont-ils pas l’origine et l’horizon de nos imaginaires? Ces questions semblent re-dynamiser tout un pan de la création contemporaine.

Gaëlle Hippolyte & Lina Hentgen, Philippe Mayaux, Rina Banerjee, Lee Bull, Guillaume Pinard, Françoise Quardon, Fabien Verschaere, Damien Deroubaix, Olaf Breuning, Patrick Van Caekenbergh
Fantasmagoria, le monde mythique

Historiquement et étymologiquement, à la fin du XVIIIe siècle, les fantasmagories étaient des sortes de spectacles où le public venait assister à des manifestations fantastiques.

Les ordonnateurs de ces séances jouaient autant sur les illusions produites par les lanternes magiques (provoquant des apparitions de fantômes, de spectres, ou d’esprits), que sur des phénomènes peu connus alors, pourtant issus d’expériences scientifiques, de manipulations physiques ou chimiques.

Dans un curieux mélange d’occultisme et d’esprit scientifique, il s’agissait de provoquer des réactions sensibles face à des expériences multi-sensorielles et immersives.

Ancêtres du cinéma et de certaines installations artistiques contemporaines, ces formes de rites de passage entre ésotérisme et « exotérisme » correspondent à une période charnière de la pensée moderne qui va bientôt vouer un culte à la raison.

Une raison ambiguë, qui depuis, n’a cessé d’entretenir un rapport paradoxal à l’humanité comme à la nature. Cette période ayant aussi laissé derrière elle toute une cohorte de mythes, de légendes et d’imaginaires régulateurs dont il subsiste pourtant des traces fossiles aujourd’hui.

Cette part mythique de la culture humaine, en deçà de ses figures récurrentes et tutélaires, ressort bien du processus fantasmagorique. Il s’agirait d’une expérience source qui vient à la fois perturber les imaginaires pour susciter et générer d’autres configurations mentales.

A la suite des expositions « NéoFutur » et « DreamTime » en 2008 et 2009 aux Abattoirs à Toulouse, de même que les dernières éditions de Fiac (« Transrituels 1 & 2 », puis « Totems sans tabous »), qui ont instruit et réouvert le processus fantasmagorique, c’est ce phénomène que souhaite aborder et explorer plus profondément l’exposition Fantasmagoria à l’occasion du dixième anniversaire des Abattoirs. Tout en conviant le public, à peut-être renouer avec une certaine dimension magique de l’art.

AUTRES EVENEMENTS ART