Prue Lang
Faits d’hiver. Timeproject
Le spectacle vivant, et plus particulièrement ici la danse, reste spécifique dans la relation au temps que partagent ensemble le public et l’interprète. Timeproject tente d’explorer la complexité qui fait qu’un ou plusieurs corps, animés des intentions et des énergies d’interprète/s, puissent résonner dans l’espace, grâce à une quantité infinie de moments (dynamique, suspendu, étiré, contrepoint, fluide, synchronisé…). Leurs perceptions par les spectateurs peuvent produire une expérience qui transcende les notions traditionnelles d’espace-temps.
Le spectacle, constitué de séries de micro-moments organisés en mouvements qui aboutissent à un événement global, se déroule dans un espace spécifique et peut être répété dans cet espace, mais pas dans le temps.
Le développement durable
Si nous voulons définir le terme «danse contemporaine» comme une forme d’art qui se rapporte à l’époque dans laquelle nous vivons actuellement, nous devons prendre en compte le changement climatique. C’est, selon Prue, le changement le plus important dans notre époque et qui affectera immédiatement la façon dont nous vivrons, travaillerons et créerons à l’avenir. En tant que chorégraphe, elle est particulièrement intéressée par le corps comme générateur d’énergie, d’idées et de nouvelles réflexions. Dans son travail précédent Un réseau translucide, elle a créé un spectacle produisant et fonctionnant sur sa propre énergie. Ce projet a généré des discussions multiples dans ce domaine balbutiant, impliquant divers spécialistes du développement durable, des chercheurs scientifiques et des professionnels du spectacle. Les débats organisés après les spectacles ont agit comme des catalyseurs de nouvelles réflexions sur la pratique artistique et pluridisciplinaire, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du théâtre. Elle souhaite continuer ses recherches et son travail concernant le développement durable dans Timeproject.
Prue Lang a déjà été programmée dans le festival Faits d’hiver en 2011 avec Un réseau translucide.
Conception, chorégraphie: Prue Lang
Scénographie: Mathieu Briand
Interprétation: Douglas Bateman, Emilie Camacho, Norbert Pape et Nina Vallon
Conception lumières: Charles Goyard
Conception des costumes et technologies: Amanda Parkes et Mit media lab
Crédit Photo: Hillary Goidell
Production: Association Plant, Festival Faits d’hiver, Théâtre National de Chaillot, Fondation d’art oxylane.
Soutiens: Ministère de la Culture et de la communication, Drac Île-de-France. Prêt de studios: micadanses, Ménagerie de verre, Cnd, Théâtre National de Chaillot
Remerciements: Fondation d’art oxylane, Isabelle Martini, Possum, Mathieu.
Repères biographiques
En 1999, Prue Lang entame une collaboration artistique avec William Forsythe, en tant qu’interprète et chorégraphe. Pour le Ballet de Francfort, elle crée Narc, Intervenus, ScreenPlay, Uncharted et Infinite Temporal Series.
En 2003, elle intègre le groupe de recherche Dampf(Dance and Media Performance Fusion) et fonde le collectif Episode en compagnie de Nicole Peisl et Richard Siegal. Ensemble, ils créent une série de spectacle: The Blueprint episode, The How episode et The Kleine episode.
En 2004, Prue Lang crée Fiftyfourville. Elle travaille également en collaboration avec le plasticien Mathieu Briand et crée avec lui plusieurs performances: La fleur de peau, à l’invitation de La Ferme du Buisson en 2005 et en 2007 Did you ever want to be someone else? à l’invitation de la Tate Modern de Londres. En 2007, Prue Lang crée Infinite Temporal Series II, un deuxième volet inspiré des écrits de Borges.
En 2008, elle commence son projet Un réseau translucide (sustainabledance performance) qui se propose d’explorer un nouveau format de spectacle et d’intégrer les questions environnementales à la scène. En 2009, elle est accueillie à Mains d’œuvres comme artiste en résidence pour 3 ans. En 2010, elle est invitée par l’Adelaïde International Arts Festival et créé Rubicon, qui utilise le format du jeu en vue du développement du système chorégraphique avec le designer Mary Moore. La même année, elle est l’invitée de MDKollektiv à Cologne où elle présente Timepiece.
En 2011, elle présente Un réseau translucide au Festival Faits d’Hiver Paris et au Tanzhaus NRW Dusseldorf. La pièce est recréée en septembre 2011 à Mains d’œuvres, et suivie d’un débat sur les enjeux du développement durable dans la pratique artistique.