Communiqué de presse
Pascal Mirande
Faiseur de monde
Photographe, dessinateur, constructeur ou encore inventeur, Pascal Mirande se forge un imaginaire peuplé de symboles et de mythes universels, tels ceux de Babel ou d’Icare. Jonathan Swift, Lewis Carroll sont des écrivains dont il revisite également les espaces, de l’infiniment grand à l’infiniment petit.
Pour cette exposition, Pascal Mirande présente une sélection d’oeoeoeoeuvres, photographies, dessins et carnets de croquis, issues de différentes séries révélatrices de sa capacité à embarquer le spectateur pour des voyages imaginaires autant que poétiques.
L’arche de Noé, la tour de Babel, ces récits bibliques inscrits dans la mémoire collective, sont à l’origine d’une première série, Les mythes. L’artiste y expérimente les éléments fondateurs de son travail: le rapport d’échelle et le modèle réduit, la construction et le bricolage, la mise en scène et le cadrage. Les sentinelles, images réalisées en extérieur, réinventent le territoire: sous le regard de ces tours de guet, les cailloux deviennent des rochers, les rochers, des montagnes et les flaques d’eau des lacs.
De petites constructions de plâtre, posées sur le sol boueux d’une carrière de marbre en Italie, par le seul jeu du point de vue photographique, se transforment en imposantes Citadelles. Paysages et architectures, choisis pour leur monumentalité, sont confrontés, dans les Structures, à d’éphémères assemblages de fines branches. Pour les gens de mer, l’ex-voto témoigne la reconnaissance d’un voeu exaucé et relève d’une longue tradition.
Revisitant cette pratique ancestrale, Pascal Mirande se fait constructeur naval. Il fabrique, en miniature, arche, trirème, galion ou bateau à vapeur. Mis en scènes, ces Ex-voto restituent une part des rêves de voyage de l’enfance. Dans l’esprit de Léonard de Vinci, les fragiles machines volantes de la série Icares survolent des paysages improbables dont la géographie étrange n’évoque aucune terre connue.
Si la photographie est le médium privilégié de l’artiste, ce dernier développe aussi une pratique régulière du dessin dont les plus récents rendent une sorte d’hommage à des figures emblématiques du cinéma, Georges Méliès, Fritz Lang ou encore King-Kong.