ÉCHOS
01 Jan 2002

Face à la crise de la presse écrite: industrie, démagogie… Démocratie?

En octobre 2008, les Etats généraux de la presse avaient réuni environ 150 professionnels pour élaborer le Livre vert rassemblant plus de 90 propositions destinées à relancer ce secteur en crise. Le chef de l’Etat a lu, et décidé d’agir.

Par Emma Crayssac

Les temps sont durs pour la presse, à tel point que des mesures d’urgence ont été décrétées par le Président de la République.

En premier lieu, l’Etat débloque 600 millions d’euros en 3 ans, et, afin d’assurer des revenus plus réguliers à la presse, il va aussi doubler la part de la presse dans son budget de communication. Injecter de l’argent dans une entreprise en difficulté permet certainement de la remettre à flots, mais la presse avant d’être une industrie est un acteur indispensable à la démocratie.

Après France Télévisions et Radio France, aidés par le gouvernement pour remplacer le manque à gagner dû à la suppression de la publicité, ces subventions massives en faveur de la presse peuvent alarmer. Pourtant,  le Président «espère que personne n’y verra une atteinte à [l’] indépendance» de la presse (Le Figaro, 23 janv. 2009).
Si le financement est  indispensable, ne faut-il pas plutôt envisager un renouveau des pratiques?

Il faut  donner envie de lire la presse. Face à quoi Nicolas Sarkozy avance la solution de distribuer gratuitement à chaque jeune de 18 ans le quotidien de son choix. Cette jeune génération est manifestement élevée au grain de la culture gratuite, presse, musées…

Mais à défaut d’éducation et de sensibilisation, cette mesure ne risque-t-elle pas de laisser les jeunes démunis devant les séductions de la facilité…

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