ART | EXPO

Extensions Made To Trouble Transformation

03 Sep - 08 Oct 2016
Vernissage le 08 Oct 2016

Les œuvres de Torey Thornton et Eric Mack sont réunies dans l’exposition «Extensions Made To Trouble Transformation» à la galerie Almine Rech. Les peintures et sculptures des deux artistes américains offrent une traduction esthétique de notre environnement quotidien.

L’exposition « Extensions Made To Trouble Transformation » à la galerie Almine Rech réunit pour la première fois à Paris les deux artistes américains Torey Thornton et Eric Mack. Les tableaux et sculptures du premier et les peintures sur tissus du second ont en commun un langage visuel qui se nourrit de multiples matériaux et interroge notre rapport à l’espace.

Des peintures entre figuration et abstraction

La démarche de Torey Thornton rejette le support habituel des tableaux, la toile, pour lui préférer diverses matières comme le papier, le bois de récupération ou des panneaux en lattes qui offrent des textures aux possibilités plus riches. Sur ces surfaces sont utilisés la peinture en bombe ou acrylique ainsi que des objets collés. Les motifs empruntent à la fois au colorfield painting (mouvement américain des années 1940 et 1950 qui valorisait la constance de forme et de procédé et dont le style se caractérisait par de grands aplats de couleur juxtaposés), à la peinture monochrome et au biomorphisme dont les œuvres abstraites évoquent des formes animales ou végétales. Les peintures de Torey Thornton, situées elles aussi entre figuration et abstraction, secrètent ainsi une tension et visent à perturber notre perception.

Des objets de récupération forment d’étranges patchworks

Les sculptures de Torey Thornton partagent la même ambiguïté que ses tableaux : la pièce intitulée Bound Back Be Bludgeon (Thanks Oscar), oscille entre des réminiscences de formes familières et l’abstraction. Cet assemblage de bois, d’acier, de mousse, de coton, de nylon, d’acier galvanisé, de support à vélo et de roche peinte évoque un animal ou un outil sans pouvoir être précisément défini. Les formes presque aléatoires sont un moyen de jouer avec nos présupposés, de brouiller les lignes entre le familier et l’inconnu.

Les œuvres d’Eric Mack orchestrent elles aussi une perméabilité entre peinture et sculpture. Elles se nourrissent de tissus et vêtements de récupération qu’elles associent à d’autres objets du quotidien, tels que des feuilles de journaux, un éventail ou encore une tringle à rideau pour enfanter, après application de peinture et de teinture, des entités hybrides. Ces étranges patchworks forment la traduction esthétique de l’expérience quotidienne, rendue abstraite. Ils explorent l’occupation de l’espace et notre perception de celui-ci par des combinaisons inattendues de formes et d’échelles.

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