Rachid Ouramdane
Exposition Universelle
Artiste associé au Théâtre de la Ville pour le projet du Grand rassemblement mené sur plusieurs mois avec des collégiens de Seine-Saint-Denis, Rachid Ouramdane sait qu’il doit revenir de temps à autre à l’expérience intérieure du solo pour refonder sans cesse, dans quelque mouvement autobiographique (mais pas seulement), la nécessité de s’exposer.
Après Les Morts pudiques (2004) et Loin… (2008), voyageant entre masques et identité, Rachid Ouramdane poursuit une quête qui le conduit à affronter des sujets sensibles.
Pour Exposition universelle, il s’interroge tout particulièrement sur les fabrications identitaires nationales: «de quelle façon une idéologie s’incarne-t-elle dans des formes sensibles?», ou encore «quels stigmates l’histoire politique laisse-t-elle sur les corps?».
Façon de mettre en jeu «la dissolution du corps dans des idéaux officiels», naturellement sans s’y fondre tout à fait, puisque le corps est aussi un endroit de résistance symbolique et cependant bien réelle.
Jean-Marc Adolphe
critique
Exposition Universelle