Doug Aitken, Manuel Alvarez Bravo, Francis Alÿs, Carlos Amorales, John Baldessari, Lothar Baumgarten, Iñaki Bonillas, Miguel Calderón, Maurizio Cattelan, Lygia Clark, Abraham Cruzvillegas, Rineke Dijkstra, William Eggleston, Flor Garduño, Kendell Geers, Dan Graham, Enrique Guzmán, Jonathan Hernández, Graciela Iturbide, Terrence Koh, Helen Levitt, Phillip Lorca DiCorcia, Marcos Reis Peixoto Marepe, Gordon Matta Clark, Jorge Méndez Blake, Ana Mendieta, Jonathan Monk, Rivane Neuenschwander, Helio Oiticica, Gabriel Orozco, Damian Ortega, Fernando Ortega, Jack Pierson, Pedro Reyes, Rendon Ricardo, Ed Ruscha, Maruch Sántiz Gómez, Stephen Shore, Melanie Smith, Simon Starling, Thomas Struth, Tercerunquinto, Tatiana Trouvé, Pablo Vargas Lugo, Pae White, Mariana Yampolsky
Expected Mexico Unexpected
L’exposition de la collection Isabel et AgustÃn Coppel invite à explorer l’art mexicain contemporain dans une perspective qui met en lumière à la fois le dialogue intense avec les précurseurs historiques dont il se nourrit et le paysage international où il s’insère. C’est pourquoi la présentation des oeuvres s’articule autour de deux grands axes: d’un côté, elle donne à voir une collection ouverte à la dynamique mondiale qui irrigue l’art contemporain à l’heure actuelle et, de l’autre, elle montre que la collection Coppel reste tout aussi fortement attachée à un ensemble d’artistes contemporains mexicains de plus en plus nombreux et à un public national de plus en plus large.
L’objectif principal de l’exposition et de la publication qui l’accompagne est de faire découvrir au spectateur la façon dont la collection Isabel et AgustÃn Coppel défend l’art contemporain aux deux échelons national et international tout en poursuivant une réflexion constante sur les différences fondamentales qui existent entre les deux.
La collection Isabel et AgustÃn Coppel réunit des personnalités-phares de l’art mexicain contemporain, tels que Francis Alÿs, Melanie Smith, Gabriel Orozco, Abraham Cruz Villegas ou Daniel Ortega pour ne citer qu’eux. À partir de leurs oeuvres, elle remonte dans le temps pour tenter de repérer les éventuelles sources d’influence et d’inspiration, dans la démarche d’artistes comme Gordon Matta Clark, Lygia Clark, Ed Ruscha et Hélio Oiticica. La collection se déploie aussi dans le temps présent en accueillant de jeunes artistes de la scène internationale dont la sensibilité artistique semble s’apparenter à celle des Mexicains, notamment Tatiana Trouvé, Rivane Neuschwander et Terence Koh.
«Expected Mexico Unexpected» se propose ainsi d’esquisser une définition de l’art contemporain mexicain grâce à un large choix d’oeuvres qui définissent à la fois les contours de cette catégorie, et échappent en même temps à une délimitation étroite. La collection Isabel et AgustÃn Coppel (et l’exposition) reflètent une image mouvante de l’art mexicain contemporain, en écho à une évolution perceptible dans d’autres domaines de la culture mexicaine comme le cinéma ou la littérature. C’est une image mouvante multiple, complexe, imprévisible, où tradition et innovation s’entrecroisent constamment. Les surprises surgissent exactement là où le spectateur aurait sans doute attendu la platitude d’un stéréotype.
L’exposition se divise en cinq grandes parties. Les oeuvres présentées à l’entrée constituent une introduction centrée sur l’idée de la frontière, par quoi il faut entendre aussi bien la limite concrète de l’espace d’exposition que la contiguïté géographique avec les États-Unis, une donnée fondamentale de la culture mexicaine moderne et contemporaine. La deuxième partie établit des rapprochements plastiques, par un jeu d’analogies typologiques, entre des peintures, des sculptures, des vidéos et des installations, tout en évoquant l’idée de «mexicanité» par le biais de certains thèmes privilégiés : la mort, les rapports ville-nature, la poétique de l’artisanat et les incertitudes de la vie quotidienne. La troisième partie, où domine une oeuvre de Tatiana Trouvé spécialement réalisée pour cette exposition, débouche sur deux salles adjacentes. L’une souligne les affinités de conception et de structure entre les différentes oeuvres, tandis que l’autre suggère des correspondances iconographiques qui réfutent les notions de nationalisme et d’identité communautaire.
De manière générale, «Expected Mexico Unexpected» s’attache à faire ressortir les relations complexes des deux dimensions nationale et internationale, de telle sorte que les artistes non mexicains paraissent répondre aux critères présumés de «mexicanité», tandis que les artistes mexicains n’ont de cesse de les contredire. Par là , l’exposition traduit bien la logique qui sous-tend la collection Coppel et qui semble traverser tout l’espace imprévisible de la culture contemporaine mexicaine.
Evénement
Jeudi 11 décembre à 19h Â
Conférence : Mexique : transitions et contrastes. La scène artistique mexicaine contemporaine
Par Guillermo Santamarina et Leticia Clouthier-Ducru.
Depuis toujours, dans l’imaginaire occidental, le Mexique incarne l’éternel exotique au sein de la modernité. Guillermo Santamarina et
Leticia Clouthier-Ducru se proposent de revenir sur l’évolution de l’art contemporain sur la scène mexicaine au cours des vingt dernières années.
La conférence s’achèvera par un état des lieux de la création et de la diffusion de l’art contemporain au Mexique aujourd’hui.
En français et espagnol (traduction consécutive).
Tarifs: 6,50 €/4,50 €
Réservation indispensable
info@lamaisonrouge.org
Dans le patio
Tatiana Trouvé
A l’occasion de l’exposition « Mexico : expected/unexpected, Isabel et AgustÃn Coppel » ont passé une commande à l’artiste italienne installée en France Tatiana Trouvé (1968) pour le patio de la Maison rouge.
Comme souvent dans le travail de l’artiste, cette installation instaure un système perceptif complexe qui joue sur l’ambigüité du lieu entre intérieur et extérieur, exploite les reflets des vitres du patio, pour générer une confusion entre les objets et leurs doubles, matériels ou immatériels.
Dans le vestibule    Â
Damien Roach
When the sun goes down   Â
Conçue spécialement par l’artiste britannique.
Damien Roach (né en 1980) pour le vestibule, l’installation « When the sun goes down » reprend les éléments iconiques de ce qu’il appelle « l’architecture du divertissement » (boules à facettes, lumières colorées) pour créer un environnement lumineux dans lequel le visiteur est invité à pénétrer.
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critique
Mexico : Expected / Unexpected, Collection Isabel et Agustìn Coppel