Les Chiens de Navarre
Exit. Les danseurs ont apprécié la qualité du parquet
De peur d’être reconnus, ils danseront masqués. C’est tout un cortège de vieillards qui se mettent à errer, danser, se tripoter sur nos plus beaux tubes de variétés.
Un dernier tour de piste sur le dancefloor ou un égarement dans le local de stockage.
Pathétique et ordurier. Etrange et émouvant. En un spectacle Les Chiens de Navarre vont vous permettre de réviser l’ensemble du répertoire chorégraphique: du Zouk Ã
Béjart, de Pina Bausch au Lac des cygnes.
La meute des Chiens fait version trashcomique: un pique-nique de copains qui entre deux bières et une partie de jambes en l’air revisite à la dynamite l’ensemble de la culture dansée depuis quelques dizaines d’années. Il n’est pas qu’affaire de provocation: bien sûr ils pulvérisent l’entre-soi d’un système hautement référencé mais ils révèlent aussi le vide abyssal d’un temps où l’on consomme le corps pensant le libérer. Chez les Chiens, la chair est triste dans un ballet théâtral réglé au millimètre. Entre le Boléro version Béjart ou Le Sacre du printemps version Pina Bausch, ça danse vraiment.
Après Quand je pense qu’on va vieillir ensemble créé aux Subsistances en février 2013, Les Chiens de Navarre sont de retour, virtuoses, sous leurs airs d’ados attardés. Les danseurs ont apprécié la qualité du parquet est la première oeuvre chorégraphique de la compagnie, créée à Paris. Cela nous semblait l’occasion de placer la rentrée sous le signe de la danse autant que de l’hilarité.