Dove Allouche, Matthew Buckingham, Mircea Cantor, Danica Dakic, Arunas Gudaitis, Kristina Inciuraite, Sigalit Landau, Mindaugas Navakas, Régis Perray, Emilie Pitoiset, Egle Rakauskaite, Raphaël Zarka
Ex-Voto: dans l’art contemporain
Cette exposition s’inscrit dans le programme You Are my Mirror, Dialogue autour des collections des Frac du Grand Est et de la scène artistique lituanienne.
Le Palais du Tau, qui jouxte la cathédrale de Reims, est l’ancien palais de l’archevêque de Reims, reconstruit sous Louis XIV par Robert de Cotte pour Monseigneur Letellier. Il a conservé la chapelle palatine du 13e siècle et la grande salle gothique du Tau. Le Palais du Tau renferme aussi le musée de l’oeuvre, avec d’importants éléments sculptés provenant de la cathédrale. Il conserve des tapisseries flamandes, ainsi que le Trésor,
constitué d’objets insignes du sacre et de précieuses pièces offertes par les rois et les reines de France.
L’exposition «Ex-voto: dans l’art contemporain» présente une sélection d’oeuvres d’art contemporain représentant différents aspects de la culture votive, en insistant sur la manière dont les rituels, les monuments et mémoriaux s’inscrivent aujourd’hui, dans un monde laïc. Une des théories avancées au sujet de la chute de l’Union soviétique (dont la Lituanie faisait partie) mentionne le fait que les communistes ne sont jamais parvenus à inventer ou instituer des rituels publics laïcs pour remplacer les cérémonies chrétiennes (catholiques dans le cas de la Lituanie) très liées à la culture locale. Ainsi, l’attachement à ces rituels chrétiens et à ces commémorations du cycle de la vie (le baptême, la première communion, la confession, ou encore les célébrations religieuses du mariage et des funérailles), restait fortement ancré dans la mémoire collective et prenait alors la forme d’une résistance, d’un non-conformisme politique.
Les oeuvres de cette exposition reprennent différents aspects du rituel public, notamment en lien avec les monuments, sous un éclairage contemporain. Plus encore, elles questionnent les interprétations politiques ou religieuses classiques du rôle de l’oeuvre d’art et la réinvention des rituels publics dans une époque caractérisée par sa laïcité.