Événements

Six œuvres de l’artiste allemande sont exposées à la galerie de France, notamment la fameuse pièce Les Amants (1991). Un récipient de liquide rouge et un autre de liquide noir sont placés en hauteur, tandis qu’un bras mécanique relié à un moteur répète le geste d’asperger sur le mur de la peinture noire. Les giclures noires qui balafrent une large partie du mur, et les coulures, produisent un effet impressionnant.

L’installation récente Ombre du cœur, émeu se compose de deux petits miroirs circulaires qui se font face, et d’un projecteur qui éclaire le premier miroir. En s’inclinant, le miroir renvoie la lumière dans un trajet complexe, notamment en raison des interférences avec le deuxième miroir. La rencontre entre un disque de lumière et l’ombre du miroir-disque complètement incliné à l’horizontale produit des effets magiques et poétiques. Avec sobriété, Rebecca Horn associe mystère et évidence.

Posée sur un socle, Belle du vent combine différents matériaux : deux panneaux verticaux de même taille et une pierre qui s’ouvre en son milieu pour révéler un quartz. Les deux panneaux sont des cadres en verre qui abritent chacun une feuille de papier sur laquelle est imprimé le même poème de l’artiste. Dans les marges et en superposition Rebecca Horn a tracé quelques signes graphiques, de différentes couleurs. Le poème d’inspiration romantique parle des forces de la Nature. Une sorte d’univers pré-symbolique, où tout dans la Nature semble pouvoir faire sens. Plutôt suggérer et évoquer des correspondances que démontrer.

— Ombre du coeur, émeu, 2003. Miroirs, moteurs, projecteurs et œuf d’émeu. Dimensions variables.
— Les Amants, 1991. Liquide rouge, liquide noir, bras mécanique, moteur. Dimensions variables.
— Belle du vent. 2 panneaux en verre, feuille de papier, pierre avec quartz. Dimensions variables.