L’exposition « Elle parle avec des accents » au Fonds régional d’art contemporain des Pays de la Loire présente des œuvres d’Eva Taulois qui déjouent les catégorisations habituelles entre peinture et sculpture.
L’exposition « Elle parle avec des accents » hybride les médiums artistiques
Le titre de l’exposition, « Elle parle avec des accents », transpose pour l’éclairer la démarche artistique d’Eva Taulois sur le plan linguistique : de la même façon que les accents régionaux ou nationaux induisent des liens créés entre des langues différentes, à l’exemple de l’auvergnat-parisien, l’algéro-marseillais, l’afro-américain ou l’indo-européen, Eva Taulois hybride différents médiums et fausse ainsi le langage traditionnel de l’art.
Une abstraction géométrique porteuse de polysémie
Les œuvres d’Eva Taulois ont recours à des formes issues de l’abstraction géométrique dont elle use pour mieux relire à rebours l’histoire de la modernité. En relisant ce vocabulaire formel minimal et sériel à la lumière de recherches sociologiques, historiques et géographiques et de multiples références allant de l’architecture au design industriel en passant par les vêtements traditionnels et l’art du patchwork, Eva Taulois exprime la polysémie inhérente à l’art et le mouvement permanent des choses.
Eva Taulois brouille les frontières entre peinture et sculpture
Une dizaine d’œuvres, peintures et sculptures se déploient à la façon d’une série de scénarios qui donnent à voir les œuvres selon différentes configurations. Par le biais d’effets de « cut-up » et de permutation rappelant la poésie visuelle, les formes conçues par Eva Taulois sont marquées par l’ambivalence. Peintures en mouvement ou sculptures, ces œuvres sont à la fois des images captées entre deux mouvements et des volumes optiques.