ÉCHOS
13 Juin 2013

Etienne Balibar: «Non au retour de la dictature en Grèce!»

PSchuld
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En Grèce, la fermeture brutale de la Télévision publique (ERT) sous la pression de l’Union européenne constitue une atteinte grave à la liberté d’expression et d’information, et un nouvel exemple de la façon dont celle-ci est en train d’évoluer vers l’autoritarisme au mépris de l’intérêt de ses peuples.

Non au retour de la dictature en Grèce!

Au moment où le FMI reconnaît à demi-mots que les privatisations et restructurations imposées par la Troïka en échange des prêts supposés réduire la dette souveraine grecque conduisaient en fait le pays à la ruine, la même Troïka — dont font également partie la Commission européenne et la BCE — est venue à Athènes renouveler ses exigences.

Elle l’a fait en des termes tels que le gouvernement grec a décidé de précipiter l’asservissement de la Grèce à la dictature néo-libérale de l’intérieur et de l’extérieur. La fermeture brutale de la Télévision publique (ERT), par des méthodes qui relèvent du coup de force, constitue à la fois une atteinte gravissime à la liberté d’expression et d’information, contraire aux traités fondateurs de l’Union européenne, et un nouvel exemple de la façon dont celle-ci est en train d’évoluer vers l’autoritarisme au mépris de l’intérêt de ses peuples.

Nous, citoyens européens, ne pouvons et ne devons pas l’accepter. Nous appelons tous nos concitoyens à clamer leur indignation et à soutenir la grève générale des travailleurs et des journalistes grecs. Nous exigeons de nos représentants à Strasbourg et à Bruxelles qu’ils imposent immédiatement la réouverture de l’ERT et la reprise de ses émissions. Le moment est venu de mettre un coup d’arrêt à la destruction de la nation grecque, ainsi qu’à la dénaturation de l’Europe par ses propres gouvernements soumis au diktat de l’oligarchie financière.

Etienne Balibar, Philosophe, Paris

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