L’exposition « Été indien » à Studio Fotokino, à Marseille, présente une série de peintures à l’huile de Simon Roussin à travers laquelle celui-ci s’émancipe du cadre de l’édition dans lequel il évolue habituellement pour livrer des scènes énigmatiques ouvertes à l’interprétation de chacun.
Simon Roussin propose des scènes archétypales mais mystérieuses
Une cinquantaine de toiles de divers formats montrent dans des teintes souvent vives différentes situations et scènes dénuées de fil narratif. Ici une femme blonde au volant d’une voiture se retourne l’air surpris, un pistolet tendu vers elle par une main venant de l’arrière du véhicule. Ailleurs un homme en chapeau et costume assis dans une barque est en train de ramer, un sac rouge posé devant lui. Sur une autre toile, un arbre dont les branches dessinent une croix est la proie des flammes…
Chaque tableau de Simon Roussin fixe des images fortes, à la fois mystérieuses et archétypales, mais dont l’avant, l’après et le pourquoi sont laissés volontairement dans le flou, permettant au spectateur d’imaginer sa propre histoire. La technique de ces nouvelles œuvres, la peinture à l’huile, marque un changement dans la pratique de Simon Roussin jusque là familier du dessin au feutre.
Simon Roussin, de l’illustration à la peinture à l’huile
Les peintures de Simon Roussin marquent également une nouvelle étape sur le fond pour celui qui s’est jusque là fait connaître dans le domaine de l’illustration, notamment pour la bande dessinée. Abandonnant la narration, il reprend les thèmes majeurs de son travail comme la figure du héros, les personnages de cowboys, les paysages sauvages et grandioses, le récit d’aventure ou les références au cinéma, du western au film noir, mais en laissant le spectateur faire son propre cinéma…