L’exposition « De l’incertitude qui vient des rêves » à la galerie parisienne Alain Gutharc réunit des photographies, installations et vidéos d’EstefanÃa Peñafiel Loaiza qui poursuit son exploration de la mémoire, de l’histoire, du temps, du hasard…
« De l’incertitude qui vient des rêves » : photos, installations et vidéos
L’exposition présente un ensemble d’œuvres dont la plus grande partie a été réalisée par EstefanÃa Peñafiel Loaiza au cours d’une résidence qu’elle a récemment effectuée au 3bisf, un lieu d’art contemporain situé dans l’un des bâtiments de l’hôpital psychiatrique Montperrin à Aix en Provence. Ces Å“uvres sont nourries de l’histoire passée et présente de l’hôpital, l’artiste s’en étant servie comme d’une matière première qu’elle a mêlée aux thématiques qui forment depuis quelques années le fil conducteur de sa démarche.
EstefanÃa Peñafiel Loaiza explore la mémoire, l’histoire, le hasard…
Les Å“uvres d’EstefanÃa Peñafiel Loaiza retranscrivent l’atmosphère singulière de l’hôpital psychiatrique. La série de photographies intitulée Détours superpose grâce au procédé de la double exposition trois périodes différentes du lieu, trois époques au cours desquelles son architecture a été modifiée : synthétisé dans ces petits polaroïds, le temps qui s’est écoulé de 1950 à 2017 semble ramassé dans un seul moment et les ouvriers d’aujourd’hui se mêlent à ceux d’hier.
L’installation Palindrome se compose de deux miroirs placés l’un en face de l’autre, générant des jeux de reflet et de dédoublement des images dans lesquels se perd le spectateur. Celle intitulée La loterie à Babylone, d’après un roman de Jorge Luis Borges, se compose de quatre écrans diffusant en boucle les images de deux parties d’échecs. La grille de l’échiquier, les pions et les mains des joueurs filmés en noir et blanc, et le son des pièces déplacées sur les plateaux rythment tel un métronome la visite de l’exposition.