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Essais choisis

Homme aux multiples talents, Öyvind Fahlström rechercha l’art total. Cette anthologie de textes parfois inédits, témoigne de la diversité de ses centres d’intérêt : poésie, littérature, théâtre, radio, cinéma, beaux arts, etc. Une œuvre chaque fois plus empreinte des préoccupations sociales, politiques, économiques de son époque.

— Auteurs : Öyvind Fahlström, préface de Vincent Pécoil
— Éditeur : Les Presses du réel, Dijon
— Collection : Relectures
— Année : 2002
— Format : 21 x 15 cm
— Illustrations : aucune
— Pages : 247
— Langue : français
— ISBN : 2-84066-064-4
— Prix : 13 €

Dr. Fahlström, I presume ?
par Vincent Pécoil

Les textes rassemblés dans ce recueil témoignent, par la diversité de leurs genres (théâtre, critique, journalisme, essais socio-politiques, commentaires sur son propre travail…) de la variété des préoccupations d’Öyvind Fahlström. Célèbre aujourd’hui pour son travail en tant qu’artiste visuel, Fahlström était au début des années 1950 essentiellement connu en qualité d’écrivain. Fahlström écrivait alors des articles sur les développements les plus récents de l’avant-garde littéraire, artistique, cinématographique ou musicale dans les pages culturelles de grands quotidiens comme Dagens Nyheter, de même que dans des revues plus spécialisées. Il eut également une activité de traducteur — on lui doit notamment l’introduction de Sade en Suède. Ses écrits comportent aussi de nombreuses pièces pour le théâtre et la radio. Les textes rassemblés ici donnent un aperçu de cette activité multiforme sans prétendre pour autant à l’exhaustivité.

Artiste, poète, dramaturge, happening-maker, cinéaste, critique d’art et critique littéraire, sa recherche d’un art total explique son intérêt pour les formes d’art hybrides (comme les happenings ou la poésie concrète — à la fois art plastique, texte et musique), et éclaire la grande variété des sujets abordés dans le présent recueil : Sade, Céline ou W. S. Burroughs y croisent la poésie concrète et le Nouveau Roman, les artistes du Pop Art, les réalisateurs de la Nouvelle Vague, les pionniers de la musique électronique, tandis que les considérations sur la culture hippie se mêlent aux commentaires de Fahlström sur son propre travail. On ajoutera encore, pour faire bonne mesure, ses considérations sur le jeu de Monopoly, la géopolitique, Lucinda Childs, Jules et Jim, le générique de Goldfinger, les Supremes ou Timothy Leary. L’aspect souvent fragmenté de son travail en tant que plasticien reflète d’une certaine manière la multiplicité de ses centres d’intérêt.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Les Presses du réel)

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