L’exposition « Espresso » au 6B relie d’un fil rouge les œuvres de Davide Cascio, Cyril Dietrich, Anthony Lanzenberg, Tobias Rehberger et Philippe F. Roux. Leurs œuvres respectives, tableaux, compositions pluridisciplinaires, sculptures et sérigraphies, sont toutes ouvertes à de multiples interprétations et invitent à réévaluer notre perception spatiale et temporelle.
Remettre en question notre perception de l’espace et du temps
Les tableaux d’Anthony Lanzenberg tels que les Peintures-caoutchouc, d’après diverses écoles françaises et hollandaises sont réalisés en silicone : ils sont en fait les empreintes de tableaux originaux. De ces derniers, choisis dans les réserves d’une maison de vente pour être « empreintes », on ne distingue plus, imperceptiblement, que le relief des couches de peintures.
Les « coupes chronotopiques » de Cyril Dietrich sont des images fixes produites à partir de films. La technique de la « chronotopie » développée par Cyril Dietrich a pour but de proposer une vision du réel qui intègre la temporalité. En effectuant des coupes dans l’image, cette technique fait de l’image en deux dimensions un objet en volume dans l’espace qui permet de saisir le temps non de façon linéaire mais en tranches simultanées. Les « coupes chronotopiques » mettent en lumière les limites de notre perception de l’espace et du temps, tout en ouvrant la perspective sur ce que pourrait être une vision simultanée des multiples dimensions du réel.
Des œuvres ouvertes à de multiples interprétations
Dans la série de sérigraphies Gridots de Philippe F. Roux s’alignent des pois noirs sur fond blanc, plus ou moins espacés, se touchant ou même fusionnant parfois, de différentes taille et disposés de façon elle aussi changeante. Ces décalages minimes déterminent pourtant les motifs qui se créent. Les infimes variations des trames de points variant d’un tableau à l’autre produisent des effets de moirage optique où le détail fait la différence…
Les Å“uvres de Davide Cascio comme J’accroche mon vélo et je vais pisser, installation composée d’une sculpture en acier multicolore servant de porte-vélos au milieu d’un square, sont toujours situées à la limite entre art et de l’architecture et entre espace privé et espace public. Les créations de Tobias Rehberge, sérigraphies d’écrans d’ordinateurs, synthétisent ce qui relie l’ensemble des Å“uvres exposées.