Michèle Theureau
(e)scale
Vingt-quatre expositions, vingt-quatre belles rencontres, ces deux douzaines créent la circonstance d’une exposition d’étape, d’une escale, d’une sorte de mise en perspective.
Pour cette installation particulière, j’ai sollicité l’artiste Michèle Theureau dont le travail avec des coquilles d’œufs m’est apparu en résonance parfaite avec l’éclosion de tous ces gestes d’artistes entre les murs de chez-robert.
Une exposition dans l’esprit du lieu – force plastique avec un minimum de moyens – geste léger et dense, sculpture ambiguë avec plusieurs niveaux de lecture. Les volumes échoués au sol recomposent une topologie aléatoire, lignes de crête déchiquetées, horizon maltraité, abîmes blancs et volumes inversés.
La typographie des flyers jette son encre et s’installe au mur. Retournement d’échelle, retournement de situation, la production passée alimente l’exposition présente. Ces fragments de texte et leurs coquilles potentielles jouent l’analogie littérale et littéraire.
L’aventure continue, cette exposition est un épisode qui recentre le propos. Elle affirme ce dispositif qui poursuit vaillamment son questionnement des limites du marché de l’art, de ses codes, de ses contraintes.
 Face à l’hypertrophie des productions et des lieux il donne la preuve que d’autres chemins sont possibles. Un amical salut en passant à tous les artistes qui font escale chez-robert et nourrissent ce projet avec enthousiasme.